Aïe ! C'est que le bât me blesse tout soudain !

C'est un début d'année… une année toute neuve c'est un peu comme un carnet à dessin vierge, faut faire un peu de cérémonie avant d'y gribouiller joyeusement et à grosse patte ; alors, voyons voir… pas de clabauderie, ricanement, raillerie ni même persiflage ou dérision… voire… ben non, pas envie de me moquer ou de m'énerver, il y a quelques motifs gras comme quenelle en ce moment mais faut que ça mijote un peu… éviter l'invective stérile si possible.

Or donc, conjugaison. Pas celle qui joint, relie, unit des trucs anatomiques biologiques non, celle qui fait souffrir sans toucher quelque nerf ni même l'épiderme. Elle ne noie pas des paramécies dans le formol mais fait grave suer, j'en sais quelque chose ! En un mot : verbe.

Ah ces dictées interminables de textes abscons aux tournures alambiquées rien que pour nous foutre dedans et bien comme il faut. Le participe, il est présent là ou bien… Le plus-que-parfait, c'est t'y possible alors de s'amender encore plus mieux que parfait… et ça peut être subjonctif de surcroît… misère et galère noire. C'est du passé tout ça, je n'ai plus l'âge des dictées fort bien heureusement ; certes mais quel passé, le simple ou l'antérieur ! Comme le futur le passé peut être passé ou pire avant d'être passé, antérieur quoi ! Ça y est j'ai mal au crâne, pfffff……

Un futur quand il est simple, ce peut-il qu'il soit un peu autre chose, aïe-aïe-aïe c'est le pire de tous ; je suis sûre et certaine que je butte et faute à tous les coups sur celui-ci à la première personne de l'indicatif. Le futur antérieur ça peut le faire, il est simple si j'ose écrire… mais le simple, il y a des conditions pour l'utiliser alors qu'il se confond phonétiquement avec le conditionnel présent : je rendrais hommage n'est pas je rendrai hommage ! Remarquez je m'en fous je ne rend que fort peu hommage… oui mais bon… il y a d'autres cas pendables qui perdent la pauvre goupil, scribouillarde de fond de cours.

Mouais… y a qu'à faire dans le verbe composé et pis en voilà une astuce qu'elle est bonne…ah non, ça va pas…

A chaque coup je me fais avoir alors j'ouvre le Bescherelle à la page qui va bien et je lis :

"le conditionnel à la fois futur et passé"   ou bien  "le futur marque que le procès signifié par le verbe est situé dans l'avenir par rapport au moment où on parle "  mais oui, zut ! Sauf qu'on ne parle pas, qu'il faut écrire et que… "le conditionnel est le substitut du futur quand l'action est envisagée à partir du passé. Il n'y a dans les emplois de ce type aucune nuance de condition"  ça s'arrange pas mon affaire. Et ça se corse encore un poil quand il s'agit d'évaluer les  "valeurs modales du conditionnel"  car comme tout un chacun le sait "le conditionnel apparaît dans la principale des phrases hypothétiques dont la subordonnée est à l'imparfait"  mais oui, mais oui, ça tombe sous le sens, arf…

Une petite remarque bleutée me réconforte peu "la forme de l'infinitif du verbe ne permet pas de prévoir à coup sûr les formes de futur et de conditionnel… etc…"  bref y a pas que moi pour ne pas espérer un "à coup sûr", ha !

Pour le subjonctif, on verra un autre jour… à l'an qué vin peut-être…

J'ai beau faire et m'escrimer, ça ne rentrera probablement jamais dans ma tête de goupil mal dégrossi.

Ah si j'aurai su j'aurais pas v'nu !…… J'ai bon là ?

7 janvier 2014