Encore une découverte grâce au dictionnaire historique de la langue française de Monsieur Rey !
Un vaccin je sais ce que c'est et j'en ai eu mon compte mais saisir son origine m'a étonnée, lisez plutôt : vaccine, francisation du latin moderne (1749) médical variola. Féminin de l'adjectif latin vaccinus de "vache". la maladie avait été auparavant nommée petite vérole des vaches… etc… le mot désigne d'abord une maladie infectieuse des bovins due à un virus proche du virus de la variole… etc… voir chez Monsieur Rey pour savoir la suite.
C'est ainsi qu'une maladie a donné son mot à l'objet de son antidote préventif. Merci les vaches !
Pour mon vieux pépé Littré : virus particulier, doué de la propriété de préserver de la variole, ainsi appelé parce qu'il a été recueilli primitivement dans des pustules qui surviennent quelque fois au pis des vaches.
Les terribles maladies réduites grâce à la vaccination sont nombreuses : poliomyélite, variole, diphtérie, tétanos, fièvre jaune, tuberculose, rougeole et autres saloperies sont contenues voire supprimées. Le sida n'a pas cette déveine depuis trente ans que les chercheurs s'échinent à trouver la parade, il résiste le salopard tout comme le paludisme.
La grippe saisonnière a droit à son vaccin qui ne semble pas être si performant, les Sars divers et variés sont réfractaires à toute science piquouzière, zutre…
Aujourd'hui que nous sommes envahis par une méchante infection mondiale, les autorités s'autorisent à nous bassiner la tronche. Allez vous faire vacciner c'est le seul moyen de stopper cet affreux virus bande d'ignares !
Mouais… aussi efficace que les masques qui ne servaient à rien puis soudain étaient si indispensables, aussi pertinent que les tests comme-ceci ou comme-cela fiables ou pas, en état de pénurie de stock ou pas. Un coup de confinement et auto-autorisation de sortie, un coup de couvre-feu à 18 heures, non à 20 heures… oh puis finalement tout le monde coincé à demeure à 18 heures.
Maintenant allons nous faire piquer en chœur. Admettons.
Encore faudrait-il qu'il y ait assez de matière à injecter.
Encore faudrait-il que la complexe logistique soit opérationnelle pour trimbaler le précieux vaccin au grand-frais.
Encore faudrait-il s'entendre sur qui et où va se pratiquer le geste salvateur.
Encore faudrait-il que les fabricants de ces panacées soient à même de livrer la marchandise commandée.
Pas de panique bonnes gens, un excellent site internet où s'inscrire et tout ira bien.
Encore faudrait-il que cela fonctionne… raté ! pas de panique braves gens, nous n'avons pas prévu, pas su organiser une distribution mais ça va marcher au poil grâce à des sites internet privés sur lesquels vous allez pouvoir vous inscrire… la piquouze en chantant, youpi.
Des entreprises privées "qui coûtent un pognon de dingue"* au secours de nos services de santé ? les bénéfices qu'ils vont en retirer seront-ils reversés à la Sécurité Sociale dont le budget semble à l'agonie ? les personnes sans matériel informatique où qui ne savent pas sur quoi cliquer ont-elles une solution plus à leur portée ? mais oui, elles pensent à tout les autorités et hop, pondre vite fait un "comité citoyen" pour surveiller comment ça ne fonctionne pas… oh c'est beau la belle démagogie.
Manquons-nous à ce point dans les instances publiques de personnels sachant prévoir et organiser. Depuis le temps qu'on nous bassine les oreilles avec le miraculeux vaccin qui ne saurait tarder, personne n'a songé à prévoir tout le nécessaire pour que ce fameux sirop Typhon** finisse par être prescrit et injecté ?
Et pourquoi ne pas faire appel aux nombreuses institutions de santé ? les contourner pour faire profiter des entreprises privées, est-ce le rôle d'un gouvernement impréparé et qui cumule échecs sur échecs depuis plus d'un an. Notre pauvre vieille République se prend encore un coup dans l'aile, bientôt condamnée à se trainer à terre, suppliante auprès d'entreprises privées dont la vocation est de créer du bénéfice, pas du bien public.
La critique est facile, l'art est… gnagnagna… bien sûr ! qui a voulu à toute force prendre le poste ?… et tout régenter sans même s'appuyer sur quelques corps intermédiaires encore valides ? Le petit marquis poudré s'est auto-désigné comme le Jupiter en chef mais hélas, trois fois hélas, il n'a pas pensé à passer son permis de foudroyer et il s'est cramé les paluches !
Nous sommes infantilisés par un troupeau de médicastres du fais-ci fait-pas-ça comme si nous ne savions pas nous laver les mains, nous sommes abrutis d'informations contradictoires et invérifiables, matraqués par des annonces plus anxiogènes les unes que les autres alors qu'il importerait bien plus de savoir ce qu'il en est de la Loi "sécurité globale" en cours d' approbation par les godillots du parlement et qui nous promet de sombres jours, tous fichés et surveillés au millimètre.
Qu'en est-il de l'engagement militaire français Barkhane "qui coûte un pognon de dingue"* pour des résultats très peu encourageants militairement, assez colonialiste humainement ? Qu'en est-il des violents soubresauts des pays du Moyen-Orient ? Qu'en est-il des Ouïghours martyrisés par la Chine, grand pays dictatorial avec qui nous faisons florissantes affaires ? Qu'en est-il de la libération de nos lieux culturels fermés, étranglés cependant que les super-machins et les transports en commun sont autorisés à recevoir la clientèle en leurs lieux fermés, bruyants et sales ?
Il regimbe le petit marquis poudré, il pleurniche après ces "66 millions de procureurs"*** qui jugent, s'insurgent, vocifèrent dans le vide qu'on les prend pour des attardés infantiles, des moins que rien, des gaulois réfractaires. Bah qui c'est-y qu'a envoyé le bâton pour se faire battre ? n'en déplaise à cet arrogant et dédaigneux individu, le peuple a encore un peu le droit d'expression et il s'en sert.
Il sait que nous sommes soixante-six millions de français c'est un progrès ; se pourrait-il qu'il pige que cinq mille lits**** de réanimation pour soixante-six millions d'habitants c'est un peu pas bézef ? je n'ose imaginer qu'il prenne la fantaisie à une de nos centrales nucléaires fatiguées de péter là maintenant tout de suite… ou un bon gros crash d'avion… où soignerait-on les blessés ?
Allez courage petit marquis, change de peuple si t'es pas content.
Pour ma part et si les vaccins vaccinent bel et bien un jour et qu'enfin je puisse y atteindre, j'offre bien volontiers mon lot à un jeune qui a l'avenir devant lui. Pourquoi vacciner les vieux en priorité ? Précision utile : je suis vieille et bien contente de l'être, l'avenir n'est pas pavé de soie vaporeuse aux subtiles fragrances pour les jeunots privés d'instruction, de loisirs et de fêtes.
* petite phrase savamment distillée le 13 juin 2018 : "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s'en sortent pas"… ils s'en sortent bien les militaires de Barkane ?
** le sirop Typhon est une preuve absolue que je suis vieille… hahaha !…
*** un Nième discours du 21 janvier dernier
**** le dernier recensement que j'ai pu consulter sur le site du ministère concerné date du 12 janvier dernier et n'édite que le comptage de 2019 : 2738 lits en hôpital public et 2695 lits en d'autres établissements 24 janvier 2021