Ne sachant pas trop dans quel cadre s'utilise ce substantif, je suis allée voir chez le CNRTL qui m'en donne plein, des cadres :
"Fait ou manière de taper à la machine à écrire ; méthode utilisée par certaines machines à écrire ou imprimantes, etc ; opération de fabrication des monnaies et médailles ; empreinte du poinçon sur la matrice ; assortiment complet de matrices pour fondre des caractères d'imprimerie ; action de frapper un instrument de musique à percussion ou la touche d'un instrument de musique à clavier ; qualité du son produit par cette action ; pression de la platine ou du cylindre d'une presse à imprimer sur une forme ; action de frapper le ballon avec puissance ou de façon à imprimer au ballon un effet particulier ; puissance du coup de poing que décoche le boxeur."
Ça en fait des acceptions !
Chez Monsieur Rey, rien à voir : "représente une apocope de frapouille qui serait une altération de fripouille sous l'influence de frapper ; voir aussi l'ancien français frapaille "canaille"… tiens donc…
Avancée dans la compréhension de ce substantif, me vient une question : pourquoi donc des bombes qui tombent sur la gueule d'innocents, qui anéantissent hôpitaux, crèches, écoles, lieux historiques et habitats privés seraient des frappes ? Pourquoi ne pas utiliser des termes simples comme massacre, anéantissement, tuerie, hécatombe, extermination par exemple ?
Non, ce sont des frappes.
Un russe décide d'envahir son voisin qu'il convoite, il frappe.
Un israélien convoite encore plus fort que le russe et depuis longtemps les belles plages et les fertiles terres agricoles de Gaza, il frappe ; ça lui conviendrait bien d'agrandir ses colonies en Cisjordanie qu'il occupe depuis des lustres sans que personne ne l'invite fermement à rentrer chez lui dans les terres qui lui furent allouées par la communauté internationale au détriment des habitants de l'époque, il frappe.
Il investi la plaine de la Bekaa et le Sud du Liban en intimant aux libanais, qui sont chez eux de plein droit, de ficher le camp, il frappe.
Les merveilleuses ruines de Baalbek vont probablement subir le même sort que les vestiges et bâtiments ancestraux de Gaza alors que ce sont des patrimoines mondiaux classés. Il frappe, il s'en torche la kippa des vestiges historiques ; s'il se posait la question de savoir ce que son nom et celui de ses acolytes d'extrême-droite évoqueront dans les livres d'histoire, il devrait peut-être cesser de frapper…
Faut bien qu'il fasse oublier les nombreuses casseroles qui devraient lui valoir quelques mois de procédures diverses et l'incurie de ses services secrets qui n'ont rien vu venir des terroristes du Hamas que son pays a grandement contribué à soutenir histoire d'emmerder le Fatah ; voilà où ça mène les cyniques calculs. Il frappe.
Et personne ne dit rien à part le secrétaire général des Nations Unies qui s'égosille en vain. Quelques voix s'élèvent un petit peu puis retombent. L'américain envoie du matériel de frappe en quantité… et puis… bah rien… l'iranien se dit qu'il tient le bon bout et que ça va bien finir par s'écrouler cet Israël qu'il maudit, quel abject personnage cet enturbanné.
Ne comprennent t'ils pas ces dirigeants belliqueux, sans aucune vision autre que frapper, qu'ils exacerbent des sentiments vengeurs de la part des survivants ? qu'il se comportent en terroristes d'état ? et que demain sera pire qu'aujourd'hui ? encore pire et pour tous les camps.
Avoir une pensée pour tous les morts civils innocents, les blessés à vie… à l'évidence mais c'est d'un minuscule… impuissante tristesse face à ces horreurs, faudra t'il finir par s'en habituer ?
7 octobre 2024
Activité divertissante, soumise ou non à des règles, pratiquée par les enfants de manière désintéressée et par les adultes à des fins parfois lucratives selon le CNRTL ; pour mon vieux pote Littré : action de se livrer à un divertissement puis s'ensuit pléthores d'usages, jeu de voiles, jeu d'eaux, jeu d'orgue, jeu de hasard… bref, il y en a deux pages de phrases utilisant ce mot.
En ce moment ce sont les jeux dits olympiques… bon… je dois avoir l'imagination un tantinet limitée, je n'arrive pas visualiser les grecs anciens jouer au golf ou astiquer le sol en break danse, encore moins se fader l'Acropole en BMX. Quant à savoir à quoi ils se dopaient, c'est mystérieux ; parait-il que des substances déjà à l'époque étaient ingurgitées. Ils n'avaient évidemment pas la pharmacopées actuelle qui permet tout les quatre ans de faire péter les chronos sans se faire rattraper par la patrouille.
Quelques petits morceaux d'images vus de la cérémonie d'ouverture à quoi il était prédit fiasco, attentat et autres meurtrissures semble s'être révélée grandiose et appréciée, tant mieux. Tant qu'à faire du dispendieux barouf, qu'au moins cela soit réussi.
Du peu que je pus voir sur la toile, le cheval mécanique et sa cavalière d'argent m'ont beaucoup plu. Elle a ensuite chevauché un vrai cheval suivie des drapeaux des pays participants.
Tous ces chiffons nationalistes parés de couleurs diverses… et si on mélangeait tout pour obtenir un unique et grand rectangle tout blanc, tout beau, tout universel ? Plus de pays, que des petites régions copines les unes avec les autres…
4 août 2024
Selon le CNRTL : "désagrégation d'un organisme s'effectuant par la séparation et la dispersion de ses éléments constituants" comme première occurrence. A la rubrique "droit constitutionnel" il s'agît comme on l'a vu récemment de : "procédure par laquelle l'autorité met fin, avant le terme légal, au mandat d'une assemblée délibérante."
Ça, pour être dissoute, elle fut dissoute et promptement l'assemblée nationale ! Le petit président a fait son petit caprice et zou, atomisation des députés qui font rien qu'à l'embêter avec des motions, des râleries, des grognements.
Le Jupiter s'est foutu la foudre dans le pied en acceptant la demande expresse du jeunot qui représente sa copine blonde et la cohorte des bas-du-front. Cela pourrait être comique, ça ne l'est pas, pas du tout.
Tous ces braves gens qui se précipitent pour voter en faveur de ce parti fondé en 1972 par, entre autres, des ex SS de la division Charlemagne de fort triste mémoire en estimant qu'ils n'ont jamais essayé ce mode de gouvernance sont, au mieux oublieux de la récente Histoire de notre petit pays, au pire des affidés prêts à tendre le bras en un salut qui n'a plus rien de romain. Quelle tristesse…
A la suite des définitions du mot dissolution, sont quelques citations d'écrivains pour illustrer :
De David W.S. Lidderdale "Le parlement français" paru aux éditions de Science-Po en 1954 :
"... avec l'appui du Sénat, il [Mac-Mahon] prononça la dissolution de la Chambre avec l'espoir qu'une élection générale, au cours de laquelle le gouvernement utiliserait tous les moyens disponibles pour faire pression sur l'électeur, désignerait une majorité de la nuance qu'il désirait."
Il me souvient que, dans un billet précédent, je lui trouvais des faux airs de Mac-Mahon à ce petit président, finalement sont-ce de vrais airs ? mince alors, serais-je donc devineresse !
Le mode d'administration de mon cher pays ne me convient pas, ne m'a jamais convenu mais que j'en arrive à voir comment les assoiffés de pouvoir se battent, se déchirent, s'invectivent et fabriquent les uns les autres des informations manipulatrices, erronées, mensongères voire diffamatoires… les pattes m'en tombent… quelle tristesse… et tout ça pour qu'une bande de braves gens aillent mettre un papelard dans une urne et s'en prennent pour cinq ans s'il n'arrive pas pire d'ici là…
Décidément ce siècle est fatiguant…
21 juin 2024