Peut-on appeler ça une publicité ou bien est-ce du bourrage de crâne histoire de noyer les gros poissons ? La radio bafouille des "frauder, c'est voler". Bon, bon, bon, d'accord c'est pas joli-joli de gratter sur son impôt, sur ses cotisations sociales ou bricoler des papelards pour gagner quelques pécunes sur les alloc. diverses. C'est important de payer son impôt et de ne pas recevoir plus que son dû, on est bien d'accord ; la radio nationale a bien raison d'obéir à un dirigeant quelconque pour radoter six fois par jour son "frauder, c'est voler".

Il n'y aurait pas, par hasard, un autre dirigeant du style crâne d'œuf résidant à Bercy pour nous pondre un autre message apurateur de finances publiques ? Je sais pas moi, on pourrait chantonner sur l'air des lampions que les paradis fiscaux, ouh c'est pas beau. On pourrait interdire aux banques installées sur notre territoire d'avoir des filiales dans les îles Vierges, Caïman et autres exotismes. On pourrait dire à Andorre et Monaco qu'ils peuvent bien se débrouiller pour entretenir leurs routes et leurs hôpitaux, ils sont cousus d'or. 

Ah oui mais non ! Le "frauder, c'est voler" ne s'adresse qu'aux petits citoyens qui tirent le diable par la queue pour arriver au bout du mois, à quelques petits commerçants, artisans, industriels un peu jaloux de la réussite insolente de certains qui ne s'astreignent pas à lever le rideau ou ouvrir l'atelier ; ils sont tentés grave de mettre de la fraîche à gauche ces petits-là.

Certes, il y a toujours des indélicats pour frauder naturellement mais c'est une infime partie de population.

C'est quand même bizarre, il me paraît pourtant plus facile de pesquer quelques gros fraudeurs bien gras qui jouent au résident helvète ou luxembourgeois, des banques qui ont pignon sur rue et comptes déposés, que des milliers de sans-grade qui gratouillent plus ou moins minablement. J'ai pas dû tout comprendre, arf........

 2 septembre 2011