Dans le temps moderne comme il va, la pétitionnite a pris une ampleur considérable grâce (ou à cause) de l'immédiateté des connexions cybernétiques. Pétitionner c'est bien, agir c'est mieux me suis-je toujours dis. Agir, pas simple. Il faut être nombreux et organisés pour peser et encore.... l'incontestable réussite des manif. contre la réforme des retraites n'a servie strictement à rien.

Alors quoi ? On se contente de signer un formulaire dont on a épluché le curiculum vitæ soigneusement si on en a le temps ? Et bien ça m'a barbé, ça me barbe. Cette impression d'acquérir une bonne conscience à faible engagement me paraît quand même être largement une escroquerie intellectuelle. De surcroît ma conscience va très bien, merci !

Me paraît....... disons me paraissait. En lisant les propos de Monsieur Louis Joinet dans Siné Mensuel, j'ai tendance à un poil changer d'avis sur un sujet au moins, celui des prisonniers politiques. Il donne des exemples de prisonniers qui ont appris du fond de leur trou sans issue, que du monde se bougeait le popotin pour les ramener au jour et ça leur redonnait de la force pour supporter les avanies sans nom qu'ils subissaient.

S'il le dit Monsieur Joinet, il sait de quoi il parle lui.

Maintenant, je signerai les pétitions que ma copine Néli, responsable à Amnesty International m'envoie avec un peu plus de sentiment qu'avant quoique ce ne soit pas un rude engagement tant physique que moral.

26 septembre 2011