Bande-son, c'est vieux ça les trucs magnétiques, probable que ça n'existe plus. On dit encore bande-son faute d'avoir inventé un autre mot pour d'autre supports ou alors je ne suis pas au courant.

Bande à part, c'est pas mon genre ou alors faut vraiment que je me retrouve dans une assemblée grave du bulbe mais ça n'arrive pas souvent, heureusement.

Bande de cons, quoique mon insulte favorite à l'égard de certaines catégories d'individus, ne peut faire un sujet… Ou bien, il y aurait trop à dire !

Bande blanche, celle dont on m'expliquait jadis qu'il fallait la considérer comme un mur quand on conduit une automobile sur une voie à bande blanche continue ; on ne doit plus l'apprendre ça vu comment mes congénères bafouent ce signe routier.

Bande à Bonnot, Jules de son petit nom, il y aurait des romans à écrire, des films à réaliser ! Ouf, c'est déjà fait par des bien meilleurs que mézigues.

Bande passante, assez récent ça et je n'ai pas intérêt à trop traîner sur des vidéos internétiques si je ne veux pas que la mienne vire au cramoisi.

Bande annonce, un petit bout de film qui doit nous inciter à avoir envie de se faire la toile en entier, ça ne marche pas à tous les coups, c'est même parfois un bel épouvantail qui permet de rater un super-navet.

Bande originale, encore pour le cinoche ; ça ne doit pas être facile de créer de la musique sur des images, une histoire. Quand j'entends la musique d'un film qui m'a plu, je revois aussitôt les images, c'est évocateur la musique.

C'est fou ce qu'il y a comme bandes. Ah oui ! Les bandes de jeunes aussi. Du temps de mon grand-père les apaches, de mon oncle les zazous-zazou-zé, de mon père les blousons noirs. Maintenant, c'est moins simple il y en a des tas en fonction de tas de critères mal définis vu du fin fond de ma tranquille cambrousse.

Et la plus belle, la plus forte, la plus grande, la plus mieux bien, la bande dessinée ! BD ou bien bédé, peu importe quel bonheur que ces livres-ci. Parce que ce sont des livres à part entière pour moi.

Je passe sur les comics que je n'ai jamais apprécié. Tous ces héros bariolés, le bien contre le mal, du dessin au kilomètre sur du méchant papier mal imprimé, jamais pu m'y faire.

J'ai commencé avec de la niaiserie à l'état pur dans l'enfance. Avec quelques sous alloués chaque semaine, j'allais acheter Lisette, un truc de fille qui me barbait à moitié mais c'était ça ou rien. Il n'y avait pas grand chose là-dedans mais quand même une histoire d'une page sur des jumelles qui faisaient des tas de conneries, je m'y retrouvais un peu ; je piquais le journal de Mickey ou pire, Pif le chien à mon frère de quatre ans mon cadet mais bof, là non plus pas grand-chose d'épastrouillant.

La révolution fut la sortie d'Astérix le gaulois. Le jeu paternel consistait à n'acheter qu'un exemplaire pour toute la famille, trois foyers quand même, donc on se battait. On usait de ruses abominables pour s'approprier le truc et on racontait nos turpitudes lors de grands repas tant hilarants qu'animés. Les grands se marraient à des gags que je n'avais pas capté et moi il me suffisait de voir les romains se prendre des mornifles colossales pour m'éclater. Comme môme, ça m'a vachement botté Astérix, maintenant je suis moins enthousiaste mais c'est la bédé qui m'a ouvert la voie, je lui en garde une manière de reconnaissance.

Selon ma grand-mère, la bédé était un machin vulgaire et sans intérêt, elle tordait un peu le nez face à son époux et ses deux garçons qui se gondolaient à qui mieux mieux, moi dans ces cas-là je trouvais le moyen de me faire un peu oublier pour ne pas encourir un "au lit" non négociable. Un jour, j'eus l'idée de lui descendre du grenier son exemplaire des aventures de Bécassine, de lui ouvrir le livre sous son nez "tordu" et de lui prouver qu'elle aussi avait lu des bédés. La tronche de ladite grand-mère, j'me marre encore quand j'y pense !

La ligne claire évidemment, les grands fondamentaux que sont Gaston ou Spirou, j'adore et m'y replonge de temps en temps. Ah non, pas Tintin ! Je déteste tout le monde là-dedans y compris l'auteur sauf un peu Haddock grâce à son ivrognerie et ses jurons imagés.

Les grandes sagas qui finissent par s'étirer tant qu'on doit relire depuis le début à chaque nouvel épisode, des trucs épiques, du roman noir, du policier, de l'espionnage, du délire historico-science fictionnesque, des illustrations historiques aussi ou de livres considérables, Tardi est un maître dans le genre à mon avis. Et puis la ligne, non justement pas de ligne, ou alors ça dépend des dessins comme chez Pratt. J'ouvre un Corto et j'suis partie, c'est une came radicale. Et Bilal , Ah Bilal !  

Ou encore un chef-d'œuvre : Maus d'Art Spiegelman. Je n'ai pas de mot à mettre sur cet ouvrage, faut l'ouvrir et se laisser happer, se plonger dans l'horreur, les horreurs et les bassesses et les…… Oh mais ouvrez, lisez si ce n'est déjà fait !

Beaucoup de styles différents que j'aime également mais impossible de faire une liste de toutes les familles qui se sont créées autour de ce huitième art, c'est si foisonnant. 

La bande dessinée a évolué d'une façon extraordinaire, il y en a pour tous les goûts dans tous les genres et j'aimerais bien un jour aller à Angoulême au festival. Ça doit être quelque chose de l'ordre du tourbillon sans fin pour un amateur de ces genres littéraires et peut-être bien qu'on rentre ruiné avec de la lecture pour des années.

Ouais j'aimerais bien…

28 janvier 2012