Dans les conversations genre "on refait le monde" alors qu'en vrai on boit un bon peu en s'engueulant ferme sur divers sujets plus ou moins d'actualité, il y a toujours un petit malin pour demander à l'assistance qui commence à griser sérieux : "oui, d'accord..... mais..... mais... c'est quoi pour vous être de gauche". Et c'est parti mon kiki, ça va blablater jusqu'à plus soif, encore que ça c'est pas sûr........ le plus soif  !

Comme j'ai un esprit en escalier, à marches branlantes de surcroît, je me suis posée la question après coup et plusieurs fois avant de me trouver une réponse qui me satisfasse à peu près et qui soit suffisamment courte pour clouer le bec au casse-pied de circonstance.

Être de gauche c'est se forcer à réfléchir..... et voilà, et toc, ça c'est envoyé.

Considérant que je suis une être humaine bien ordinaire

pourquoi je me casse la nénette à essayer de comprendre le monde comme il va...

et pourquoi je ne souhaite pas que le voisin qui pense pas pareil que moi soit pendu chaque matin à l'aube...

et pourquoi je veux bien mettre des sous dans le pot commun pour que des institutions honnêtes distribuent à celui qu'a moins de bol que moi dans sa vie handicapée par un malheur quelconque...

et pourquoi je préfère regarder un délinquant comme un malheureux qu'on peut retrancher de la société pour l'aider à arranger sa vie autrement, pas pour l'entasser dans des lieux sordides et aggravants...

et pourquoi j'aimerai bien qu'il soit créé une instruction publique gratuite et ouverte à tous, tout le temps...

et pourquoi ci...

et pourquoi ça...

pas facile !

Voilà c'est ça, pas facile ; bien plus confortable de laisser faire la main invisible du marché par exemple, cette main-là doit être occupée dans la culotte du zouave en ce moment vu l'état du monde.

Après j'ai appris que des penseurs comme Monsieur Deleuze avaient réfléchis au problème avant moi, étonnant non ? 

Et au fait ? Y aurait-il un "politique" qui pense en ce moment ? Doit bien y en avoir qui pensent à eux mais pour le bien public, c'est pas gagné, arf...

15 septembre 2011