Qui n'est pas décent tout le monde sait ça, employé pour qualifier les tenues vestimentaires aguichantes, vulgaires ou affriolantes… voire les trois à la fois !

Pourtant si je fouille chez Littré la première acception du terme c'est contre l'honnêteté, pour Robert le petit… ben pareil en ajoutant comme synonymes : déplacé inconvenant malséant, rien que ça ! L'adjectif impudique viendra plus loin. Toujours pas mises en avant les : jupe trop courte, culotte trop ficelle ou nibards à peine soutenus par un distillat de dentelles ; allons voir à l'Académie, les grand-pères de la Langue doivent bien avoir une p'tite idée : qui est contraire aux convenances, ne respecte pas les règles de la bienséance, déplacé, impoli, incongru, inconvenant, incorrect, malséant. Si inconvenant et incorrect peuvent servir la cause du vestimentaire minimal, les autres beaucoup moins.

P'tit Robert et Académie s'accordent en troisième position pour qui choque par sa démesure et en rajoutent une couche avec un exemple : luxe indécent. Ah je le savais que ce mot là était le bon !

Indécent le gros paf ancienne gloire du cinéma qui s'en va pleurnichant qu'on lui en veut, qu'on lui pique tout ses sous, que c'est pas croyable d'être si méchant avec lui, star des stars du gros rouge qui tache, qui tache et qui s'étale. Bon d'accord le type gagne beaucoup de fric et cet horrible bolchevik de président décide qu'on va lui en piquer encore plus qu'avant. Ah que nenni qu'il se dit l'ancienne gloire, j'me casse et le voilà tirant des bords de-ci de-là cahin-caha, un coup chez nos amis belges qui vont nous en vouloir à mort de leur refiler ça, un coup chez le russe qu'est rien tant qu'un gentil garçon qui ne ferait pas de mal à mouche, les tchétchènes ne sont pas des mouches, ni les Pussy Riot d'ailleurs entre autres assassinés, enfermés trimant en camp de travail dans de riantes contrées glaciales.

Alors donc comme ça, ce parait-il riche cavale devant l'impôt, il en paie trop pourtant ses sous c'est lui-même personnellement qui les a gagné ah mais ! Certes, certes mais y a un os quand même, non ? Grâce aux aides délivrées au cinéma français par le CNC, il a eu de bons gros cachets, hummm……… Qui c'est qui lui a payé sa greffe de foie si ce n'est la Sécurité Sociale, hummm…… Qui c'est qui lui refile des compléments de recette ou des aides diverses au titre de ses exploitations agricoles, hummmm…… D'autant qu'elles sont probablement déficitaires, ce qui lui permet de déduire les pertes agricoles de ses gros cachets et du coup de diminuer la douloureuse à refiler au fisc, hummm…… Quand on se targue de vouloir régler ses comptes, faut regarder des deux côtés, actif et passif sinon on n'est rien qu'un sale vieux sac-à-vin.

Indécent, tout pareil que les journaleux qui aboient à ses basques et nous abreuvent ad nauseam de frasques vulgaires, imbéciles, adipeuses, odieuses.

Aboyer avec le vulgus, se repaître de "bons mots" c'est un peu fastoche quand même. Ce vieil acteur paumé, un peu pathétique aussi, qui dégringole est suffisamment large pour jouer l'arbre touffu qui cache la forêt des enfoirés qui ne savent que compter les passifs qu'on leurs colle aux basques sans jamais tourner leurs yeux dollarisés vers ce qu'a pu leur apporter leur pays, son administration et les largesses dont ils bénéficient bien facilement ; prêts bancaires, montages de holding, exonérations de cotisations sociales sans compter les opportunes collusions avec la gent politique qui leur souffle les bonnes affaires à faire lors de mondanités communes.

Ces gens sont indécents.

Le vieil acteur qui dégringole, l'arbre touffu après tout il a tourné dans quelques bons films qui nous ont fait plaisir à voir, faut garder ça à son actif.

La forêt qui est derrière, peut-on lui trouver un actif sans avoir à creuser tant et tant qu'on finirait par arriver en Australie ?

Indécents ils sont ; déshonnêtes, insolents, immodestes, obscènes aussi.

18 janvier 2013