Avec un Père devant ça fait Père Noël, un gros type rougeaud censé apporter des cadeaux à tout un chacun et des bonnes paroles et des bombons et des chocolat et.... n'en jetez plus la cour est pleine !
Faut avoir été sage, gentil-mignon, pas envieux, pas jaloux, pas acariâtre, pas coléreux, pas méchant, pas mesquin, pas avare, pas menteur...... Tout de suite, ça lui fait moins de boulot au type s'il retranche de la manne "cadeautesque" tous les individus qui ont cédé à ce genre de défaut !
Quand j'étais gosse, les Noël familiaux étaient superbes de décors choisis et raffinés ; mon grand-père avait planté des épicéas dans sa propriété pour que ses petits enfants aient toujours un sapin odorant sous le nez le soir fatidique où il fallait filer doux, aller au lit très tôt de façon à être sorti des plumes par un paternel hilare qui annonçait que ça y est, il est encore venu cette année le vieux barbichu avec sa hotte magique.
Je n'ai jamais compris pourquoi mon cher père se donnait autant de mal pour me faire croire à une fable à laquelle je n'ai jamais accordé le moindre crédit ; après ça, on m'expliquait doctement qu'il ne fallait pas mentir, c'était gros défaut éventuellement puni par l'absence dramatique de ce fameux Père Noël ! Va comprendre ! Les parents c'est une bizarre engeance.
Il me semble même me souvenir que j'avais un peu de commisération pour mon papa qui se donnait tant de mal pour tout organiser sans le faire paraître.
Je faisais comme on me disait de faire, j'ouvrais mon cadeau qui était toujours bien choisi, je m'extasiais de celui des autres, je reléguais dans un coin de salon la poupée qu'une tante imbécile s'obstinait à me fournir chaque année alors qu'elle était prévenue que ça finirait mal voire carrément trash pour ce stupide bout de plastique. C'était joyeux, bel et bon.
Mais pourquoi donc fabuler un vieux pèpère avec un traineau à rênes, une hotte et tout le bazar ? Sans compter la récup. chrétienne qui préfère fêter un enfant Jésus qu'est pas né ce jour là en lieu et place du solstice d'hiver...
Ça n'est pas magique Noël, bien joli tout de même ; pas plus de Père Noël que d'enfant Jésus mais baste ! Je cède bien volontiers à la tradition et vous le souhaite bien agréable.
25 décembre 2011
Histoire avec un grand H, la scientifique. C'est une des sciences humaines l'Histoire et à ce titre en constante évolution au fil des recherches et découvertes puis interprétations et mises en perspective par les spécialistes en la matière.
J'ai hésité ; j'aurais pu choisir génocide ou loi mais non, c'est bien d'Histoire qu'il s'agît.
Mais qu'est-ce qui lui a prit à notre petit monde politicard français dans son ensemble et en bonne entente de droite dure à droite molle, roses fanées en prime ?
Mais qu'est-ce que ça vient faire en France une loi sur le massacre d'arméniens par l'empire Ottoman en 1915 ?
Mais qu'est-ce que ça vient faire une loi sur l'Histoire du monde ?
Mais qu'est-ce que ça vient faire une loi sur l'Histoire ?
On en a déjà avalé quelques-unes de lois sur l'Histoire ; une locution a été inventée à ces occasions "lois mémorielles" que ça s'appelle. Un bon peu de scientifiques s'est énervé à l'occasion, de l'émotion à la grosse colère selon chaque sensibilité.
Nos justiciers avaient pourtant à disposition suffisamment de textes législatifs pour pénaliser les débordements verbaux ou écrits, apologies de crimes de masse et autres horreurs !
L'arsenal législatif, c'est comme ça qu'on dit ça fait plus chic que le tas de lois, l'arsenal législatif donc est bien assez touffu en la matière.
Donc, on n'a plus le droit de dire que c'est bien fait pour leurs pieds au arméniens, la tentative de génocide des ottomans ? Mais avant cette loi non plus on n'avait pas le droit ! Je cause du point de vue législatif hein... Parce que du point de vue moral il n'y a jamais lieu de se gausser, réjouir ou contenter d'un massacre quel qu'il soit !
Les historiens sont gens de bien et de raison en règle générale mais sont aussi des êtres humains. En fonction de leurs convictions, de leur sensibilité ils abordent les événements passés d'une manière ou d'une autre, ça tombe bien. Il suffira de lire deux ou trois historiens sur un sujet pour se faire une idée la plus juste possible à un moment donné. Les honnêtes chercheurs disent toujours "en l'état des recherches actuelles..." parce que c'est une science qui avance comme les autres quoiqu'elle interroge le passé.
Maintenant que nos sinistres locataires des palais législatifs ont foutu le feu dans un pays étranger, il va se passer quoi ? Déjà les turcs proposent qu'on ait une loi sur les exactions colonialistes françaises en Algérie... Et pan dans les dents...
J'ajoute que ni moi ni mon pote turc ne sommes responsables des faits historiques au prétexte de nos nationalités, ben merde alors ! Manquerait plus que ça !
Pour ce que j'en sais la Turquie ne veut pas reconnaître les agissements de l'empire Ottoman au motif que ce n'était pas la Turquie telle qu'elle est aujourd'hui.
Il a fallu attendre combien de temps pour que notre précédent président reconnaisse du bout des lèvres et en susurrant tout doux que ben si, c'est pas de chance mais c'est comme ça, la France de Vichy était bien la continuité de l'état ? Alors il faudrait donner des leçons ?
J'ai ouïe dire qu'il y a environ cinq cent mille personnes d'origine arménienne en France et que ce serait pour leur faire plaisir et accessoirement accaparer leurs votes aux prochaines élections que cette crétinerie législative est sortie. Non, pas possible ! Ils en seraient là les prétendants ? Arf...
Les français d'origine arménienne vont-ils se laisser prendre à cette glu nauséabonde ? Arf...
23 décembre 2011
Pas celle où se vautre obscènement un cargo maltais.
Pas celle où l'on tranchait les têtes, démembrait, écartelait selon l'humeur ; temps passé fort heureusement.
Pas celle où de pauvres gens tentaient leur malchance de se trouver à la journée un patron et un boulot merdique payé en queues de cerise pour survivre, temps heureusement passé aussi ; maintenant ça se passe à l'abri des regards dans des officines à l'enseigne de "pôle emploi".
Celle des salariés qui en ont marre, à tort ou à raison là n'est pas le propos, de se faire plumer, fatiguer, arnaquer, exploiter par leur employeur.
Entendu causer dans le poste de radio un triste voyageur qui abandonne son idée de vacances en Estonie pour cause de grève d'une partie du personnel d'un aéroport. Pas content le monsieur qui se demandait à haute voix pourquoi c'était lui qui trinquait à cause d'un conflit dont il n'a pas la moindre possibilité d'influence. Ah ben oui, voilà une question qu'elle est pas bête !
Pourquoi donc emmerder le populo quand on n'est pas content au lieu d'aller s'expliquer avec la direction ? Parce que ça a marché pendant des lustres peut-être.
Le droit de grève conquis de haute lutte fut une avancée considérable, c'était enfin avoir un moyen de pression conséquent contre des employeurs qui refusaient d'entendre les revendications et qui devaient les satisfaire par le dialogue d'après blocage. Mieux encore, il fut interdit aux employeurs de fermer les lieux de travail si les salariés se mettaient en colère. Pas moyen d'échapper à la grogne pour le patron qui devait bien finir par discuter avec ses gars-zé-filles parce que, l'air de rien il perdait un max de pognon avec son usine-magasin-commerce-atelier au repos forcé.
Mais voilà-t-il pas que le monde change, qu'un petit président explique doctement que quand il y a une grève en France personne ne s'en aperçoit. Effectivement personne d'important comme lui ne s'en aperçoit parce qu'il y a toujours un plan B si l'avion de ligne ou le train restent à ronfler au hangar, une limousine et un chauffeur, un jet privé, un hélico, une trottinette.... Pour la trottinette je suis pas sûre...
La grève actuelle copiée sur les anciennes, les héroïques, ne gène plus que les gens ordinaires. Je râle, je suis pas content ben tiens, je fais grève, journée des bras croisés et toc... Et bien non, pas toc ! Une grève n'empêche plus l'économie de fonctionner, les actionnaires de gagner des sous avec de l'argent qui bosse pour eux, la finance ça fait pas grève, pas son genre et surtout pas le besoin !
Même une bonne grosse grève bien nationale comme celles qui se sont succédé contre la réforme des retraites des fonctionnaires n'a rien fait bouger.
Alors quoi ?
Maintenant le droit de grève accordé à toutes et tous n'est réellement possible que pour les fonctionnaires ou les employés d'une grosse entreprise. Si l'entreprise est en cours de déménagement ailleurs dans un pays à main-d'œuvre moins onéreuse ou que le matériel a déménagé dans le sombre d'une nuit, ça s'est déjà vu ça, pas la peine de se geler à battre le pavé, c'est foutu.
Alors quoi ?
Les petites entreprises, pas plus le patron que ses salariés, les agriculteurs, les artisans peuvent bien faire grève, il n'y a qu'eux que ça va emmerder.
Alors quoi ?
Bah chais pô moi..... On se croise tous et toutes les bras du plus jeune au plus vieux pendant deux jours, deux petits jours seulement. On choisit un moment propice à la promenade, les gars de la météo donneront le top-départ. Et puis chacun sort de son coin avec un truc à becqueter dans son cabas et rejoint ses congénères pour manger, boire, discuter, rigoler, échanger des bouquins, des idées, des bêtises.
Plus personne pour faire fonctionner un engin de déplacement, plus personne pour mater les séries télé, plus personne pour défiler devant la caisse du super-marché, plus personne à aucun poste avec un minimum d'organisation pour les secours, les soins, les nécessiteux évidemment.
Ne resteraient que quelques zozos dans leurs fauteuils club à s'emmerder ferme parce que même les ordis de la finance seraient en croix faute de maintenance et d'électricité, ça ne pourrait plus cracher des bulles de cash. Pourraient même pas demander un triple pur malt sur glace à Firmin les pontes vu que celui-ci serait occuper à compter fleurette à la cuisinière qu'a fait des profiteroles au chocolat pour tout le quartier.
Rien de violent. Que le désir, le plaisir de se retrouver des options communes et de réfléchir à comment les mettre en pratique.
Deux petits jours, ça ne serait pas la mer à boire quand même...
Parce que si on compte sur la grève maintenant, faut vraiment que tous les travailleurs s'y mettent mais quoi ? Ça ne fera que dix-neuf-vingt million de gens sur soixante-cinq. D'un côté les emmerdeurs qui cherchent à obtenir un gain personnel et de l'autre les emmerdés qui n'ont pas leur mot à dire sur la société dans laquelle ils surnagent.
Si les grèves historiques et les sacrifices consentis par les grévistes ont fait avancer dans son entier le bien-être général de la population, ce n'est plus le cas. Ne serait-il pas temps d'inventer d'autres méthodes ?
20 décembre 2011
Question subsidiaire : pourquoi tant de gens se barrent de chez eux dès qu'ils ont congé ? ils sont si mal chez eux ? si quelqu'un a la réponse... merci d'avance !