Etat d'esprit confiant et tranquille ; oh, c'est bien ça ! Se croire à l'abri du danger, ah là, moins bon… croire c'est toujours dangereux…… les croyances j'en causais ICI l'an dernier … enfin je crois que c'était l'an dernier, la flemme de chercher.
Mes dicos sont bien d'accord entre eux et me proposent les synonymes suivants : calme, confiance, quiétude, sérénité. Bien-bien, j'aurais mauvaise grâce à rechigner sur du calme et de la sérénité entre autre.
Or donc lorsque je dois emprunter contre picaillons chers un bout d'autoroute, contrainte et forcée je déteste, je peux être calme et sereine puisque des caméras de vidéo-surveillance sont là pour assurer ma sécurité, c'est un beau panneau qui le dit. Youpi, le prochain coup je conduis les yeux fermés, les bras croisés et à donf histoire d'arriver plus vite à ma destination, j'suis en sécurité ! C'est pas ça qu'il veut dire le panneau ? Ah… Pourtant sécurité pas d'ambiguïté, tous les dicos sont d'accord, j'ai dû louper un truc.
Ou bien alors mais ça m'étonne un peu quand même, j'ose pas penser que… ah si peut-être… ça serait genre "fais gaffe à ce que tu fais parce qu'on t'a à l'œil, la moindre bavure et hop, t'es pesquée à la sortie bien étudiée en forme de goulet pour mieux t'attraper sale goupil !" Et de l'aimable poste automatique dans lequel faut glisser un ticket et une carte pour avoir le droit de s'en sortir, v'là les képis qui rappliquent tout sourire avec des € dans les yeux.C'est pour ma sécurité ou bien pour réussir à m'en coller une des fois que je sois distraite de la pédale d'accélérateur ? C'est pour ma sécurité ou bien pour choper le un peu trop bronzé pour être net qu'a plein de ballots sur le toit de sa chignole ? C'est pour ma sécurité ou bien……… allez-y, rajoutez tout ce qui vous passe par la tête.
Entendons-nous bien, le code de la route se respecte, un point c'est tout. Pour les infractions, une compagnie motorisée faisait très bien l'affaire jusqu'au jour où… il a fallu me protéger, assurer ma sécurité comme si j'étais une poule de président ! Bah, l'inconvénient de la compagnie motorisée c'est qu'elle ne garde pas en mémoire absolument tous les véhicules qui passent sous son nez ! Sous le couvert bien pensant de ma sécurité, le gros œil sait quand je passe, quand je sors, quand et où je me suis arrêtée dans un des ces endroits à décor merdique qui pue le désinfectant pour m'envoyer un café qui coûte plus que goût… et après le café, une p'tite vidange aux avenants lieux d'aisance sales et glacés, il y a des caméras aussi ?
Si je n'ai jamais eu qu'une prune pour inconduite radarisée depuis si longtemps que je roule en automobile, je me suis néanmoins fait arrêter trente-six fois pour répondre à un interrogatoire serré auquel évidemment je ne réponds que par : "et pourquoi jamais les camions qui zigzaguent, roulent plus vite que leur droit particulier, déboîtent à l'envi, etc… ? " Bizarre… les bleus n'obtiennent que de vagues borborygmes de ma part, de mon côté je ne reçois pas de réponse non plus, ex-aequo, arf…
Le jour maudit où je dois enquiller une autoroute puis aller à la banque pour enfin finir échouée dans un super-machin pour quelques rapides courses, je déteste aussi les super-machins, je dois passer par au moins huit ou dix caméras, c'est consternant ! Et que fait l'autorité voyeuse de tous ces enregistrements ? J'aurais bien tendance à répondre : rien qui vaille pour nos libertés.
Ah non, vraiment ce n'est pas pour moi tout ça ; du coup, tiens, routes de cambrousse direction la mer, le port, les cargos qui donnent à rêver.
Arf… fini de rêver sur les quais en humant ce si particulier fumet de port ; émanations diverses gasoileuses, algues pourries, sel, iode, huile de vidange, suif, coquillages secs, amarres et vieilles ferrailles chauffées par le soleil qui exhalent leur forte odeur, quel bon mélange qui porte au large !
Las, la sécurité est passée par là :
Restreint, interdit, surveillé, port du casque, zone réservée…………… et merde……
Tant pis, je contourne et me contente de regarder de loin ces pauvres gros tramps enfermés derrière leur grille de zoo.
Oh non ! C'est pas vrai !!! Z'avez vu de quoi ce panneau de guingois nous informe, z'avez vu la gueule de la zone contrôlée, arf……… et merde……
M'en fous… presque, je file à la montagne. A moi les grands espaces, l'air pur, les vieilles ruines de vieux château, youpi tralala…
Et bien oui, interdit encore et depuis un moment ; ça faisait longtemps que je n'étais pas venue trainer mes guêtres dans ce coin au magnifique point de vue surtout du haut de ce reste d'escalier. Ah oui mais vous comprenez, c'est pour votre sécurité, c'est dangereux, y a des pierres qui tombent……… non sans blague ! J'aurais pas crû, groumffff… j'ai envie de mordre, de déchirer, de taper, de hurler mais nom-de-dieu-de-bordel-de-merde foutez-moi la paix, je ne veux pas être sécurisée, bloquée, enfermée, parquée, étudiée, filmée, auscultée, cataloguée ! Et je reste polie… si !
Je veux conserver mon droit au risque de cassage de gueule, de glissade sur une plaque d'huile, de foulage de cheville entre les rails de grue, de je-ne-sais-quoi puisque ça n'est encore jamais arrivé et pour cause, pas plus imbécile que la moyenne, je suis bien assez réfléchie pour savoir où je mets les pieds et quels risques je prends et par là même que j'accepte. Oui mais voilà, tout ça ne fait pas l'affaire de la société qui se construit sous mes yeux passablement horrifiés, une société de termites bien parqués dans tous les actes de la vie, une société où mettre un peu, ne serait-ce qu'un peu, le panard en dehors des marques te place illico dans la catégorie délinquant grave à éliminer d'urgence pour ne pas contaminer les voisins avec des rêves, des beautés, des folies, des gaietés, des envies…… et merde……
18 juin 2012
J'aime le mot ; rond en bouche, il en donne une bonne illustration de la potiche qui, d'après Monsieur Littré est un pot ou une grande bouteille de terre cuite ou encore un vase en porcelaine de Chine ou du Japon ; pour les autres ce n'est que le dernier descriptif, un vase asiate. Pour moi, elle est dodue gironde la potiche et recèle une belle part de qualités décoratives.
Je vous imagine d'ici ; ouais on la voit v'nir la goupil sur ses pattes feutrées, c'est pas de c'te potiche-ci qu'elle va nous causer…… enfin… ça nous étonnerait…
Gagné bien chers lecteurs et les autres aussi !
La potiche du genre humain me fait grave marrer elle ; parfois c'en est pathétique. C'est le cas des blablas de ces derniers jours, un vrai régal ! Et bien sûr tout le monde ne parle plus que de ça comme si la Syrie était noyée sous un flot de pétales de roses, comme si la Russie devenait un pays vivable, comme si la France n'était plus classée dans les tréfonds question lutte contre la corruption entre autre, comme si la Tunisie avait une constitution laïque, comme si le mur qui enferme les juifs et isole les palestiniens était tombé à coups de trompettes …… bref, tout baigne sauf que…
Ben voilà, c'était trop beau, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes et voilà t-il pas qu'une potiche en vue en sort une plus grosse qu'elle et son concubin réunis ! Ah mais zut de zut, briseuse d'harmonie va !
Une personne qui serait journaliste, faut pas exagérer elle a une carte de presse, nuance ; c'est pas parce qu'on crache trois phrases sur les pipoles en vue dans le canard du copain au précédent président qu'on est journaliste, faut pas pousser. Une personne qui vit avec un type qu'est, d'un coup de paroli, devenu chef à la place du chef. Une personne qui clame à qui-mieux-mieux qu'elle est libre comme telle femme de président états-unien des temps anciens ou telle française un peu moins ancestrale qui aimait bien Fidel.
Alors voilà, c'est là qu'est le soucis, quand on est libre, on se fait une place où on le souhaite sans user de bassesses. Proclamer sa liberté et montrer à la face du monde qu'on est une potiche…… c'est foiré pour le coup.
La potiche suprême du jour par la grâce de sa "poticherie" a étalé au grand jour la preuve parfaite qu'elle n'est pas du tout libre ; soit elle a fait sa crotte de moins de cent quarante signes par jalousie et c'est une belle preuve d'enfermement mental, soit elle l'a fait sous ordre, auquel cas elle n'est même pas libre de ses écrits si mineurs soient-ils, belle réussite la petite dame. Avec le pognon qui lui coule dessus à flot, les collaborateurs qui l'entourent dans un bureau de la république, elle pourrait bien trouver le temps de prendre des cours de maintien, non ? Elle est libre et puis elle a besoin de bosser pour élever ses gosses ; c'est tout bien ça ! Elle va réussir à financer la vie de ses mômes en plaçant trois articles, paraît-il culturels, de temps en temps dans un canard à blablas ? Ça va ouvrir des perspectives aux femmes de ménage-faute de mieux les aventures de la potiche godiche pas fortiche, arf… Je lui ferais bien faire un stage de survie dans une cité à cette potiche moi ! On verrai bien comment elle s'en tirerai, si sa "liberté" ne sortirai pas un peu fêlée de l'aventure. Vous conviendrez qu'une potiche fêlée, hein…… Evidemment, tous les médias se sont emparés de l'affaire au grand, très grand bénéfice de la borgne qui prend des accords avec des droitiers bien raides en vue de s'approprier le prochain scrutin législatif. Il se prépare une future nuit des longs couteaux sous notre pif et nos journaleux ne causent que de la pseudo liberté d'une potiche qui ferait bien de la fermer pour des temps infinis ; élire un chef me pue au nez, supporter les dommages collatéraux conjugaux qui s'en suivent me met en rogne sérieux…
Les filles, n'usez jamais de sentiments de merde pour vous faire une place dans la mâle compagnie, vous deviendriez potiche illico presto. Ne vous mêlez pas de choses viles, n'acceptez pas plus de supporter des vilenies aussi ne les provoquez pas. Affirmez vous dans vos qualités, battez vous à la loyale (non, j'ai pas écrit à la royale… m'enfin… vous avez mauvais esprit hein !). Vous méritez cent fois mieux que tous ces gens de pouvoir, abattez-les !!!…… Mouais, mollo quand même hein, les mots sont plus forts que les armes… bon courage !
13 juin 2012
Houlaaaa ! Quel mot ! Jarnicoton, j'aurais pas cru…
Qu'on se le dise, je suis de mauvais poil, ledit poil humide et rafraîchi par ce printemps pluvieux, triste et morne, plus un poil de sec, quoi !… Tant qu'à faire, j'ai mis à profit mon confinement à l'abri pour me pencher un poil sur ce petit mot rigolo.
Le vrai poil exclut de sa liste les cheveux, cils et sourcils, ah… je ne savais pas.
Si je compulse P'tit Robert, une colonne complète pour le poil, ça alors !
Rendons à la gent animale d'abord l'hommage du poil qui fait pelage, fourrure, soie, laine, toison et crin de même. Du coup, en piquant les poils de quelques bestiaux, on a trouvé l'astuce de se fabriquer des objets ; des poils de blaireau pour faire mousser le savon à barbe, des poils pour faire des pinceaux, poil de martre pour l'aquarelle c'est extra, du petit-gris aussi c'est bien… petit gris c'est l'écureuil ! Pas l'escargot, enfin ! Un peu de sérieux que diable !… Au fait, il est poilu le diable, non ? Il me semble qu'il est bien garni sur ses guiboles de bouc à pieds fourchus ; je peux me tromper, la dernière fois que je l'ai vu il faisait un peu sombre. Des soies de cochon - et pourquoi que le cochon a des poils qu'on appelle soies - des soies donc pour faire les pinceaux ordinaires. Des gros trucs genre pinceau à pochoir aussi pour tartiner des cosmétiques sur les faces en péril, c'est encore à la martre qui se fait épiler qu'on doit ce doux pompon.
Les laineux, y a pas mieux ! Quel slogan… j'aurais dû faire publiciste pour troupeau de moutons ; n'empêche leur laine nous est précieuse ; malgré toutes les moches mais pratiques vêtures en plastoc "polaire" c'est quand même chouette la laine, douce ou gratteuse, étanche ou vite gorgée, fine ou grossière, chaude ou fraîche, on peut tout lui demander à la laine.
Les poils végétaux, c'est moins agréable. Ceux d'artichaut dont on s'étouffe faute d'avoir bien épilé le délectable cœur ; le poil à gratter… ah si ! Il est bien celui-ci, sur le chemin de l'école je cueillais des gratte-culs pour en extraire les graines poilues que je fourrais allègrement dans les dos des voisines qui en hurlaient comme des gorettes qu'on égorge, vocations d'hystériques précoces, c'était rigolo… bref je me poilais.
Après, il y a bien d'autres poils mais bof ; les poils du tapis pour lesquels il a fallu inventer les poils du balai, ouaifff… pas grand intérêt ces histoires de ménage…
C'est bien beau tout ça mais ça ne m'explique pas comment ce poil nous a fourni l'occasion de créer des locutions aussi imagées qu'explicites.
Il reprend du poil de la bête ; il s'en est fallu d'un poil qu'on ne lui tombe sur le poil ! Il frémit d'y penser encore, ça lui hérisse le poil.
Du temps qu'il était jeune, brave à trois poils, il savait débrouiller toutes les situations au petit poil. Ses victimes du moment en sortaient avec plus un poil de sec.
Oh il a toujours du poil au menton, quelques poils follets encore sur la tête, poil de carotte vieillissant, il eut voulu être noir de poil mais non.
Ce foutu poil dans la main qui l'a poussé toujours plus avant dans les aventures de tous poils lui permettait des coups fumants ; maintenant pour faire marcher au poil ses petites arnaques, refaire le poil de quelque innocent, il doit caresser dans le sens du poil s'il ne veut pas en laisser… du poil.
Chercher un poil sur un œuf n'est plus si facile, ça le met de mauvais poil de n'avoir plus la fougue de son jeune temps. Ah son jeune temps… c'était au poil…
Et c'est fini,
poil au kiki…
22 mai 2012