Depuis le temps qu'on m'en promet des grands des petits des moyens des qui courent vite ou pas qui servent le thé tout en faisant le ménage les courses et pisser le chien en descendant la poubelle… je commence à m'impatienter un tantinet !
Pas l'ombre du début du commencement d'une vague machine qui serait à même de remplir quelques tâches ingrates idiotes et chronophages quoique indispensables pour me seconder efficacement, zutre…
En copiant la définition : "appareil effectuant, grâce à un système de commande automatique à base de micro-processeur, une tâche précise pour laquelle il a été conçu dans le domaine industriel, scientifique ou domestique" je me rends compte que nous sommes envahis de ces machins qui ne pensent pas mais agissent, d'une simple montre de poignet à un soudeur en industrie, il y a foule de ces objets mais ont-ils le moindre intérêt pour le commun des mortels qui aimerait bien être dispensé de besognes rébarbatives. Les choix actuels d'aspirateurs ou tondeuses, outre leur faiblesse d'action sont tout au plus à ranger dans la catégorie automate et ça c'est pas d'hier l'automate ! L'église de Strasbourg en est à sa troisième horloge automate depuis le coq du XIVème siècle, le sieur de Vaucanson en a inventé des vachement complexes, il existe même un renard automate plus électronique que cybernétique ce me semble.
Le robot, le vrai qui sait faire plein de choses nécessaires tout seul, imitation d'une domesticité complète du majordome à la souillon en passant par le jardinier et le cureur de fossés, ça n'est pas pour demain, dommage. Pourtant il en existe des tas des machines hyper douées pour l'accomplissement d'une foultitude de tâches complexes : les rovers qui gambadent sur Mars par exemple en grattant la surface, forant les roches, analysant l'atmosphère, même assez adroits pour de se prendre en selfie à la mode comme n'importe quelle japoniaise devant la Tour Eiffel ! Et pour nous pauvres mortels rien, pas la moindre petite invention pratique efficace pas chère. Ce que l'on me vante comme robotique n'est rien que vulgaire machine électrique à râper les carottes ou passer un potage, non merci. Au mieux je peux avoir affaire à un bras articulé qui me fabriquerait un cocktail dans un bar branchouille à la mode qui passe, bof. Sinon les horodateurs pique-sous, les pompes à essence qui causent du nez c'est quoi ? Robot or not robot ?
Oh certes, il existe déjà des engins à soit-disant intelligence artificielle qui battent à plate-couture un empereur du jeu d'échec par exemple m'enfin ça sert à quoi pour le commun ? Rien du tout à part faire vendre des gros titres dans la presse.
Le corollaire à ces inventions balbutiantes, c'est toute l'interrogation bien humaine qui tourne autour : si la technologie se perfectionne et qu'un système de dialogue s'instaure entre la machine et l'humain pour qu'il puisse donner des ordres mais que cette bougre de machine trouve le moyen de les analyser et d'en conclure un retentissant "y a basta, l'anarchie roboïde vaincra" on n'est pas dans la merde tiens ! Je me marre bêtement toute seule devant mon écran plein de processeurs, puces et autres formidables bidouilles rien que d' y penser : un défilé mixte robots-vieux anars drapeaux noirs et rouges et chat crachant, quelle gueule ça aurait… hahahaha !!!
Il semblerait que les robots domestiques élaborés ne soient pas pour demain, il semblerait que croire qu'ils puissent acquérir une forme de pensée complexe soit hautement avant-gardiste ; d'ailleurs il suffit de regarder ces braves tas de plastoc à processeurs tenter de jouer au foot par ici ou encore par là pour s'en convaincre… même pas foutus de jouer à la baballe qu'est le truc le plus primaire qui soit, y a qu'a voir la gueule des footeux humains pour s'en aisément persuader !
3 septembre 2017
Mais quand aurais-je de nouveau le loisir de rêvasser la truffe coincée dans mes dicos favoris ?
Tant pis, je me contente encore une fois du seul CNRTL dont je ne doute pas que ce site internet soit une référence fiable et de luxe mais un écran si érudit soit-il n'a pas le charme du poids du livre, de l'odeur du papier et des brimborions que j'y avais glissés parfois sans plus m'en souvenir : une fleur toute sèche, un ticket de spectacle ou un n'importe quoi pour marquer une page… pour quelle raison ? Cela m'a échappé.
Le jour béni où je sortirai mes chers bouquins de leurs cartons pour les ranger dans une bibliothèque sera à marquer d'un pierre blanche, d'une croix sur le calendrier, d'un nœud au mouchoir, d'une danse de félicité et d'une bonne boutanche à écluser !
Bibliothèque signifie : "lieu où est rangée une collection de livres." et "bâtiment, salle où sont déposées, rangées, cataloguées diverses collections de livres, périodiques et autres documents que le public peut, sous certaines conditions, consulter sur place ou emprunter." et "pièce, cabinet de travail privé qui renferme une collection de livres." et "meuble à rayonnages destiné au rangement et au classement de livres ou autres documents." et "collection de livres." ; c'est curieux comme la langue est riche de tas de mots pour certaines choses et si pauvre pour d'autres ! Bibliothèque est un pauv'mot harrassé de définitions qui, certes, tournent autour du même sujet le livre mais quand même… un peu d'imagination n'eut pas nui pour nommer le meuble et les étagères car et si j'ai bien compris la signification première désigne le lieu où sont rassemblés les livres.
Les bibliothèques rassembleuses de livres en imposent au goupil moyen que je suis. Ces grands espaces aux boiseries miel, fines sculptures, peintures à fresque et douces lumières paraissent propices au délice de se perdre en lecture. Du moins c'est ce que j'imagine en regardant les photos que Franc Bohbot* a pris dans ces lieux magnifiques car je n'ai jamais eu la chance d'être conviée à y entrer et suis bien trop ignarde pour oser y avancer ne serait-ce qu'une patte de mon propre chef.
Rien que pour Paris, il y a de quoi se perdre :
La Bibliothèque de la ville avec son plafond en carène inversée, ses verrières et les interminables étagères bourrées de livres est avenante malgré son allure de gros boyau, rôder dans la galerie supérieure doit être un délice
La Bibliothèque Nationale de France vaut son pesant de magnifique ! Une salle ovale avec un décor pareil… mazette… on doit se sentir tout petit assis là-dessous. Quelle merveille, un temple à compiler du savoir… dommage que cela ne soit pas très accessible à tout-un-chacun
Ma préférence va à la Bibliothèque Mazarine plus sobre moins grandiose et imposante quoique tout aussi ponctuée de vert que ses collègues ; d'où vient que le livre soit si souvent associé à cette couleur ?
Las, il faut bien évoquer ici la dernière née, la nouvelle bibliothèque nationale… burfff, qu'en dire… du béton gris, des tôles ondulées grises, un vilain boyau qui se presse au plafond, très haut le plafond mais pourquoi donc ? Quelques tables de cantine, des sièges qu'on dirait sortis d'un commerce suédois de grande distribution, c'est d'une froideur assez peu commune… juste une question bête, pourquoi n'y voit-on pas de livres à part quelques reliures qui tombent les unes sur les autres faute d'abondance dans de tout petits rayonnages ? Un signe des temps obscurs que nous commençons à subir ? Suffit-il de savoir qui l'a commandée pour comprendre la laideur inamicale presque hostile du truc ?
J'attends mes miens de livres, rien de beau ni de transcendant ; un simple meuble et beaucoup d'éditions bon marché rangées dedans… que j'espère arriver à ranger dedans !
29 juillet 2017
* le site de ce photographe mérite une petite visite !
Ça commence fort : "ordre, commandement précis, non discutable, qui doit être obligatoirement exécuté et qui est souvent accompagné de menaces de sanctions" selon le CNRTL… ça ne finit pas bien du tout : "emprunté au bas latin injunctio action d'imposer (une charge)"… aïe, ça ne donne pas envie d'être injonctionné !
Il est clair et net ce mot, pas de blablas longs comme un jour sans pain, quatre lignes de texte et hop, c'est dans l'larfeuille. Ce constat me fait amèrement regretter de ne pouvoir farfouiller dans mon cher Littré histoire de lire ce qu'il proposait certes mais surtout de me régaler des exemples, tournures vieillottes et vieux françois fringant que parfois j'ai du mal à piger. Tant pis, je les retrouverai plus tard avec d'autant plus de plaisir mes chers bouquins.
Or donc il y a de l'injonction dans l'air : martelée sur les ondes, étalée à l'envi dans les journaux : faut aller voter pour Micron de la Rotonde sinon c'est la grosse blonde qui va gagner le coquetier et ça c'est pas possible au pays de Voltaire et d'Hugo nom d'une pipe !
J'en ai ma claque sévère de cette injonction, j'eus préféré qu'on m'enjoigne gentiment je n'aurai pas plus obtempéré mais cela m'aurait semblé moins agressif… ah ben non tiens… enjoindre : "ordonner expressément"… et zut.
Ah qu'ils sont jolis tous ces bons apôtres bien nourris-logés-blanchis. Depuis que le cagoulard Mitterand a extirpé le parti d'extrême-droite du trou puant où il était confiné histoire de pouvoir exercer son odieux chantage à chaque élection, les deux partis dits de gouvernement enjoignent : ah mais non, faut pas réfléchir électeur de mon cœur, prends un bulletin contre ton opinion s'il ne reste que celui-ci… allez du courage patriotique que diable !… en premier lieu faut faire barrage !… élection gagnée d'avance sans trop s'éreinter à proposer une vision d'avenir, des projets ambitieux, sans surtout écouter ce que souhaite le peuple.
C'est le pauvre électeur tout perdu qui doit se démerder à faire barrage mais qu'ont-ils accompli ces politiques qui eut fait dégringoler la colère sourde de la moitié de la population ? rien-nada-nib-queue d'chi ! Ils tiennent les rênes depuis plus de trente ans persuadés de rester peinardement sur le haut siège du char de l'état puisque le bon peuple va faire barrage bien docilement.
Il semblerait que la grosse ficelle commence à fatiguer à force de raguer sur la mauvaise humeur des appelés aux urnes ; les deux partis dits de gouvernement rendus aux poubelles de l'Histoire, voilà t'il pas qu'il faut encore faire barrage en allant la tête couverte de cendres déposer un biffeton pour le petit marquis poudré. Chaque président eut-il accepté la demande pressante de la majorité des électeurs pour comptabiliser le vote blanc, en serions-nous rendus à ce choix imbécile ? Je ne saurais l'affirmer néanmoins l'électeur frustré aurait un autre choix que d'aller se perdre chez les bas-du-front, il pourrait exprimer sa rogne bien légitime sans que notre république se vautre lamentablement dans la fange putride.
Les élus des hautes sphères eussent-ils un tant soit peu laissé les historiens travailler à un manuel d'instruction civique au lieu de se goberger de roman national… eussent-t'ils moins abusé du don de costumes, des comptes off-shore, des impôts pas payés, des dîners offerts et chantiers publics truqués, du cirage de pompes, des sociétés de conseil ou cabinets d'avocat exploiteurs de juteux carnets d'adresses, j'en passe et des plusse-pires, eussent-ils évité de reporter sur le dos de la politique européenne* qui n'en peut mais leurs bidouillages et copinages aux fins de liquider les services publics au profit de consortiums privés reconnaissants, le désespéré n'irait pas se jeter dans les bras étrangleurs d'une fille à papa, châtelaine de Saint-Cloud adepte des bals-souvenir du IIIème reich et peut-être n'en serions-nous pas rendu à être tympanisés par des faut faire barrage péremptoires.
Advienne que pourra, le responsable et coupable de la situation délétère dans laquelle le pays se trouve est à chercher ailleurs que dans la fouille de l'électeur. Les élections c'est vraiment un piège à cons ; mon bulletin est plié dans ma carte électorale : si je me déplace je voterai G.R.A.T.
Le ci-devant Micron de la Rotonde, ses proches conseillés issus des cabinets de Strauss-Khann** et sa clique de vieux qui sévissent encore un pied dans la tombe à nous assener qu'il faut trimer-payer-la fermer-voter, non merci.
* qui me défrise un max mais faut pas raconter des bobards non plus
** vous vous souvenez de lui ? L'affaire de la MNEF, la fameuse cassette Méry que les juges auraient bien voulu écouter pendant le procès du financement frauduleux du RPR, ses largesses fiscales accordées à un tailleur pour dames… un grand personnage qui a possiblement très bien formé ses conseillers à toujours être très bien blanchis.
5 mai 2017