… vive le roi !!!
C'est curieux et pas courant qu'un p'tit marquis devienne roi… roi, qu'écris-je ? empereur !… voire pharaon !! voire les deux !!!… du haut de ces pyramides… bla-bla-bla…  il resta cependant prudemment au bas de sa pyramide à lui histoire de ne pas se viander devant la foule ébahie d'avoir cru élire ce produit marquetinge aussi bandant qu'une boîte de ravioli froids vidée dans une assiette sale un soir de spleen.
Au surplus, il serait "jupitérien" le nouveau marquis-roi-pharaon : patron de la foudre donc. Ça serait des plus risible si ça n'était pas d'un pathétique mortifère.
Le privilège des rois modernes cencément régnant sur une démocratie, c'est qu'ils peuvent choisir leur cour sans avoir à intriguer dans les couloirs. Et hop il picore des ministres secrétaires et autres favoris à droite à gauche, c'est le cas de le dire.
Or donc notre roi s'imagine dans sa grandeur qu'il a cassé le jouet favori de la cinquième république : la joute assidue entre droite et gauche molles, partis un peu plus musclés à gauche, bien pourris mode années 40 à droite. Ah bon…  si les partis dits de gouvernement ont disparu dans la tornade publicitaire, c'est qu'ils étaient blets et prêts à tomber. Ils se sont écroulés de leur seul fait à ne plus avoir ni idées ni idéaux, à se vendre au plus offrant des lobbyistes, ils en devenaient incestueux. Dès lors à quoi bon choisir entre l'un ou l'autre de ces propres à rien s'est dit l'électeur bien chauffé par les médias ; il a plongé sur le p'tit soi-disant nouveau comme il se précipiterait sur le dernier gadget à la mode. Je ne peux pas croire que quelque 24 % de mes compatriotes aient agréé cet énarque-banquier sur les idées qu'il aura (ou pas) exposées lors de ses criards discours : on va faire comme ça … en même temps… on va faire comme çi, c'est clair comme un tas de boue occultant fort opportunément les réelles intentions de l'auteur, le syndicat des patrons ne s'y est pas trompé qui s'est mis à frétiller dès le résultat du scrutin confirmé.
Pour la composition de la cour, on allait voir ce qu'on allait voir nom de d'là, ça allait swinguer… on a vu ouais : un  publicitaire de chez Aréva la belle entreprise nucléaire, celle qui ne sait pas construire proprement une cuve ni démanteler des vieilleries saturées de radiations qui commet d'étranges achats façon UraMin… ça c'est pour le premier bien droiteux qui n'a pas manqué de gloser* sur son chef avant que celui-ci ne l'appelle à son pied ; de même qu'il s'est grouillé de se mettre vaguement en règle avec la loi anti-enrichissement personnel qu'il ne souhaitait pas du tout appliquer à sa grandiose personne. Ensuite… voyons voir… un vieux archi vieux parait-il de gauche aux affaires étrangères, un vieux archi encore plus vieux parait-il de gauche à l'intérieur, une femme (quelle audace ! manque de bol c'est du déjà vu) au ministère des armées… bigre là je flippe… pas du tout parce que c'est une femme qui coiffe le képi ! parce que normalement ce ministère est dit de la défense, pas des armées ! tant qu'à faire, il aurait pu y aller direct d'un ministère de la guerre, quel cachotier… en causant de femmes les autres nommées sont cantonnées dans les rôles traditionnellement dévolus aux femmes : le sport, la santé, le travail tenu par la DRH d'un grand groupe agro-industriel youpi ça promet, la solidarité (feinte bien évidemment), l'Europe, les handicapés, etc. La palme, le masque et le tuba au ministre de l'écologie… remarquez ça fait rire c'est déjà ça… le vendeur de shampoing qui passe son temps à se faire payer pour rôder autour de la planète, faire des galipettes dans des avions de chasse ou des hoquets en hélicoptère va nous faire la leçon sur les émissions de carbone… wouahou, ça c'est du casting ! D'autres droiteux ou centristes flasques qui tiennent le crachoir depuis des lustres ont gagné un p'tit pompon, aumône aux lèches-cul. Deux-trois jeunots ni droite-ni gauche (donc droite) aux trucs à la mode : numérique, relations avec je-sais-plus-qui… et puis les éminences grises conseillers spéciaux, l'un d'eux après avoir bien servi le Strauss-Khan (avant qu'il soit mis sur la touche pour cause de galipettes violentes) voulait créer son entreprise  - non, pardon sa start-up - a finalement suivi l'ancien petit président avant de rempiler avec le nouveau, opportunisme quand tu nous tiens. Un autre a déjà les honneurs du Canard Enchaîné, un petit népotisme en famille parait-il.  Vu aussi un petit jeune bien à droite, bien propre sur lui, bien décidé à ne pas respecter la loi sur le mariage homosexuel dans la ville dont il est maire et qui siège à Bercy si je ne me trompe pas. Le roi semble content de sa cour mais pas tellement des lois de la république lui non plus, il ronchonne grave contre les temps de parole accordés aux partis politiques à l'occasion des prochaines élections législatives : douze minutes pour sa troupe puisqu'il n'a ni parti ni groupe parlementaire… et ouais c'est la loi. Lui et deux de ses sbires sont braqués contre des textes législatif, étonnant non ?
La grosse surprise est venue de Madame Nyssen l'âme raffinée des éditions Actes Sud, que va-t'elle faire dans cette galère ? Je lui souhaite bien de la vaillance de s'efforcer à causer culture au roi, lui qui n'a jamais évoqué le sujet dans ses vociférants discours.
Allons allons vile goupil, t'es qu'une sale bête qui se goberge  : c'est tout juste et pourtant j'aimerais que mes compatriotes soient un peu plus réfléchis et combatifs, ça leur  passerait l'envie d'aller se jeter à la tête d'un produit de marquetinge ou d'une fasciste.
Pour inaugurer son trône tout à sa joie d'avoir réussi à se vendre à moins du tiers des électeurs, il n'en n'a pas moins oublié qui c'est qu'est le vrai chef dans le quartier, il a filé fissa chez la teutonne… roi chez lui, vassal à côté.
Une petite amabilité aux journalistes : allez ouste c'est moi que je décide quel vermisseau peut suivre mes déplacements à l'étranger. Manque de bol, tous ne sont pas (pas encore) à genoux devant le sceptre et quinze rédactions ont rouspété. Suite logique de l'affaire, une annonce ampoulée des communicants du roi qui raconte que non-non-non jamais d'la vie on fait pression sur les journaux… RSF attend prudemment la suite des évènements dans un communiqué méfiant : "Nous accueillons favorablement les explications fournies et la volonté de dialogue avec les rédactions, et attendons que la preuve soit apportée dès les prochains jours que des limites ne seront pas imposées à la presse pour les besoins du storytelling". Attendons donc.
Quand il glandouillait à Bercy il avait eu quelques paroles qui auraient du interpeler l'électeur : "Il y a dans cette société une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées. Pour beaucoup on leur explique vous n’avez pas d’avenir à Gad ou aux alentours, allez travailler à 50 ou 60 km. Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire."
En tournée publicitaire dite campagne électorale dans le Nord : "Dans ce bassin minier, les soins se sont moins bien faits, il y a beaucoup de tabagisme et d'alcoolisme…"
Outre la syntaxe malmenée, quelle morgue, quel mépris ! Devant un aréopage de banquiers se serait-il permis de bavasser sur les rails de coke et le whisky à gogo qui circulent à la cantoche ?
Ou encore : "Les jeunes français doivent avoir envie de devenir millionnaires !" Et pourquoi millionnaires, pourquoi pas joyeux inventifs innovants aimables ? 

Je laisse la conclusion à Dilem, excellent comme d'hab. (à suivre par ici.)

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* échantillon : « tribun adepte d’un populisme désinvolte »    « qui n’assume rien mais promet tout, avec la fougue d’un conquérant juvénile et le cynisme d’un vieux routier » la France paralysée, il ordonne “Lève-toi et en marche !” (...) Et tout ça tout seul, sans réel programme ni réelle équipe. Il suffit de croire en lui. D’avoir la foi. »  in  http://www.lemonde.fr/politique/

24 mai 2017

 

 

 

 

Un p'tit pot d'un p'tit bouquet fleuri odorant dans la douce lumière de printemps…  travailleurs, fainéants, syndicalistes qui préférez la douceur d'une fleurette aux horions et aux coups bas des ras du front, j'offre avec le sourire mon p'tit bouquet du jour

mug17 11886

 1 mai 2017

 

 

 

Bon-bon-bon… va falloir aller mettre un p'tit papier dans la grande boîte dimanche prochain… arf…  Je n'ai aucune sympathie pour cette méthode fallacieuse comme déjà raconté ; quand on habite un petit village ou tout le monde se connait, on n'a pas trop le choix, je vais faire semblant et en profiterai pour saluer les collègues et voisins.
Quelle connerie cette pseudo-démocratie, mot dont tous les prétendants au trône ont la bouche encombrée mais on ne sait que peu ce qu'ils ambitionnent d'en faire.
Pour la blonde, c'est assez clair : police-armée-gendarmerie à tous les étages, on se fâche avec tout le monde sauf Poutine, danses folkloriques obligatoires et Algérie française, on revient au franc dans le porte-monnaie… ah oui mais lequel ? le franc à cheval, l'ancien franc, le nouveau ? Flou le truc… on envoie chier les technocrates de Bruxelles… elle oublie simplement d'avouer aux flics, qui aimeraient bien voir son charmant minois borgne au commissariat, qu'elle se sucre copieusement avec les émoluments bruxellois en siégeant au parlement et employant pléthore de petites mains qui ne savent peut-être même pas où se situe Bruxelles… ou Strasbourg selon les jours. Enfin, son châtelain de papounet chéri la soutient, ouf… la famille va bien.
Pour la p'tite brune : travailleuses-travailleurs les patrons vous entubent… c'est ancestral ça mais ne sachant proposer quelque chose, elle radote.
Il y en a un qui râle grave contre la CIA dirigeant le monde… ah bon ?… mais comme on va coloniser les martiens, on va pouvoir créer un nouveau monde merveilleux, on quitte l'Europe et on revient au franc (encore ? lequel de franc ? Aura t-il cours sur Mars ?) mais attention c'est pour mieux refaire… bref on vire la tapisserie et on en colle une autre et il fait tout ça tout seul avec ses p'tits doigts le vieux. J'ai oublié son nom.
Un autre salope tous les patelins avec ses affiches et sa gueule d'empeigne sur tous les supports possibles, agressive ringarde la méthode. On sort de l'Europe, de l'euro, de l'OTAN… bref on sort de tout mais c'est pour faire mieux après… il a le front de raconter à qui veut l'entendre qu'il souhaite suivre le programme du Conseil National de la Résistance (qui s'intitulait "les jours heureux" pour les ceusses qu'auraient oublié) quel cuistre ! Qu'en pensent les quelques résistants encore en vie ? je souhaite de tout cœur qu'il n'aient pas entendu cet olibrius, ils ont eu assez de peine comme ça. Asselineau qu'il se nomme ce haut fonctionnaire qu'attend d'être vieux pour changer le monde.
En passant… un p'tit poutou à Poutou, le seul capable de dire franchement face à face aux escrocs qu'ils le sont… m'enfin les trotskars hein… ben c'est les trotskars quoi, doctrinaires, un tantinet has been, courageux et, n'ayant rien à perdre, assenant quelques vérités réjouissantes.
La litanie des -on ensuite : le gagnant des médias généralistes Macron ou "les aventures de Babar et la vieille dame", du creux entouré de vide ça ne va pas loin pour nous autres la population. Fillon à qui il faudrait interdire les deux L au centre de son nom, un curé qui pique dans le tronc de l'église… c'est que ça coûte un manoir pour famille nombreuse ! Hamon : une p'tite sympathie pour ce pauvre gars qu'est bien courageux et fort naïf s'il a vraiment cru pouvoir changer le PS cependant que les éléphants lui savonnent consciencieusement la planche pourrie qui leur tient lieu de parti. Mélanchon : notre Bolivar des faubourgs tribun hors pair incontestablement, il soulève l'enthousiasme des foules joyeuses ; il est probablement le seul à avoir autant de culture politique sur l'Histoire de la France et de ses révolutions, ses propositions tranchées n'ont rien du brouillon tiède des autres -on… m'enfin bon… hummmm… de là à virer dictateur au cas improbable où il décroche la queue du mickey, y a pas loin…
Zutre… je n'en ai que neuf alors qu'il doit y avoir onze prétendants ! Ah oui, le soi-disant berger qu'a passé toute sa vie à l'ombre des pourpres-zé-ors nationaux. Il parait qu'il a proposé de faire siéger des brebis à l'assemblée, enfin une proposition qui change ! On remplace les moutons par des brebis, ahahaha !!!
Il m'en manque encore un : j'ai dû tricher et aller voir sur le site du Conseil Constitutionnel, honte à ma mémoire qui flanche j'ai zappé Dupont-la-joie-la-France-debout… mince alors ! un pays assis serait plus apaisant pourtant, un gaulliste plus vrai que l'original parait-il, du "c'était mieux avant" réchauffé méchant.
Aparté : tous ces postulants ont un point commun qui me hérisse : faut donner du boulot au gens… ah… est-ce une finalité en soi d'avoir à aller trimer ? Non merci ! *
Partie de rien logiquement je suis arrivée nulle part et pourtant il faut bien que je fasse semblant de voter ! Pour de précédents scrutins j'avais balancé ma liste de courses ou mon chant de résistance préféré ou les tickets d'un spectacle passé… pffff… faut se renouveler que diable ! Alors j'ai ressorti le G.R.A.T. je vais me faire un beau bulletin G.R.A.T. youpi !
Ah je suis contente d'avoir retrouvé cet acronyme que nous ne devons être pas plus de six à en connaitre la signification. C'était dans cette affreuse ville de Nice à la veille d'un scrutin municipal dans le temps où le fils Médecin tenait sa ville pour sa propriété personnelle et n'avait pas de contradicteurs… ou alors ils ne faisaient pas de vieux os. Un soir, nous étions quelques-uns à refaire le monde comme tous les jeunots qui devaient vivre une ambiance aussi pourrite à la fin des années 70, une fulgurance pas de coutume nous fit inventer un parti  : le G.R.A.T.  grande propagande immédiate, faut pas trainer l'heure est grave ! N'écoutant que notre incommensurable courage à porter la bonne parole illico, nous nous munîmes de bombes de peinture et allâmes tartiner du G.R.A.T. partout où notre acronyme révolutionnaire allait être vu par les milliers de pauvres niçois fort marris de se coltiner un malévole maire . Las, aux abords du pont de chemin de fer une patrouille de bleus à gyrophare nous fonce dessus, n'écoutant que nos pattes laissant notre courage et nos bombes se débrouiller tout seuls, nous détalâmes comme de péteux lapins. Las derechef, une militante se fît pincer : asthmatique elle ne pouvait pas courir. A peine né vagissant, notre mouvement international disposait d'une première martyre. On s'est arrêté de courir pour souffler et rigoler un bon coup de notre bonne blague jusqu'à s'apercevoir qu'une de nos collègues était manquante, pas grave elle a dû rentrer chez elle tranquillement, nous ne savions pas son arrestation. Las encore, les condés étaient chaud-bouillants qui ont crû à un vrai mouvement subversif tant ils étaient devenus paranoïaques au contact de leur maire. La copine a passé la nuit au poste avec la lampe dans la gueule et des types qui lui hurlaient dessus d'avoir à avouer qu'elle était membre d'un dangereux groupuscule anarchiste. Le commissaire divisionnaire fut réveillé et le ministère de l'intérieur aussi ! Mais oui, c'est incroyable mais vrai. Nous étions fichés et ne le savions pas car c'était totalement illégal donc bien caché. La copine comme nous autres était épinglée tel le frêle papillon en tant que "individu potentiellement subversif voire anarchiste".
Le lendemain vaguement inquiets pour notre potesse, nous sommes allés la visiter chez elle. Elle dormait comme un loir et nous dûmes attendre le soir pour apprendre sa pénible mésaventure. Elle fût relâchée après une confirmation claire et nette du ministère qu'aucun service plus ou moins secret n'avait un tel groupuscule en fiche et qu'on ferait bien à Nice de prendre une douche fraîche calmante et arrêter de faire chier le ministère pour des clopinettes… et toc…
D'autres jeunes gens plus âgés que nous ont bien œuvré pour faire passer une consigne : les désolés électeurs étaient invités à fabriquer un bulletin "votez cochon". Ils eurent quelque succès et contre toute attente deux mille voix !
En souvenir de ces jours tragi-comiques, j'ai trouvé quoi gribouiller sur le papier … quant à savoir si un des dépouilleurs saura trouver ce qui se cache derrière notre défunt avant que d'être acronyme… héhéhé… ça va les occuper un moment les dépouilleurs.
Peut-être un "votez cochon" pour honorer de ma contribution les législatives prochaines ?

21 avril 2017

* pour les curieux, c'est un indice permettant de trouver ce que veut dire ce méconnu G.R.A.T.

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Edit du 12 décembre 2017 : il y a quelques jours j'ai conversé avec ma potesse asthmatique qui m'a affirmé que j'ai mélangé deux aventures ! Incroyable, ce n'est pas le soir de notre création du G.R.A.T. qu'elle fut chopée et cuisinée par les bleus mais un autre tout aussi créatif et tout aussi voué à l'échec bien évidemment.Sans être hypermnésique, je suis dotée d'une excellente mémoire… mais là… je m'interroge : comment elle a fonctionné pour que j'en arrive à compiler deux affaires distinctes ?