C'est un mois que j'aime bien.

Plein de bons souvenirs d'enfance, le remisage de notre petit voilier avec l'aide de mon père à moins que ça ne soit le contraire, les courses avec ma grand-mère pour les nouveaux vêtements, la promesse des soirées restaurant chinois-cinéma dans la grande ville d'à côté et surtout la reprise de mes cours de danse. Et puis c'est le premier mois pour manger des fruits de mer, un mois en R on disait quand j'étais môme.

Ça se payait cher, très cher ces plaisirs, j'y reviendrai.

Ça sentait le feu de bois pour bientôt septembre et puis aussi l'odeur renouvelée du sous-bois, les champignons. Profiter du jardin encore en robe d'été tout en scrutant la sortie des colchiques qui en sont la fin comme dit la chanson.

Et pour bientôt les feuilles d'arbres qui mouraient en s'affalant sur l'herbe reverdie, très beau tableau. Et encore les marrons tout doux qui sortaient de leur bogue comme s'ils avaient le feu aux miches et puis les châtaignes.

Pourtant, c'était aussi attendre le prochain été pour tirer des bords, supporter le cauchemar des emplettes qui m'a dégoûté pour toujours d'aller acheter des fringues et les châtaignes c'est de la bouffe à cochon, dégueulasse !  

N'empêche, j'aime bien septembre. 

1 septembre 2011

 

 

 

 

 

"Qui est rejeté et digne de l'être" me dit le Littré que j'ouvre....... imprudemment si tôt matin !

Ben dis-donc, il y en a des papardelles des choses abjectes à rejeter en ce moment.

Mais qu'en fait t-on une fois qu'elles sont rejetées ces choses, en l'occurrence des actes, des parlottes, des polémiques, des nauséabonds pseudo-débats ?

On les met dans un coin de mémoire en attendant qu'elles resservent ou on attaque de front ? Bref, on se laisse manipuler sans moufter ou on regimbe… Pour ma part je regimbe grave d'autant que je ne suis pas d'humeur badine en ce moment.

Un type force une bonne d'hôtel à faire des galipettes déplacées comme disent les états-uniens  - sont rigolos..... déplacées..... apparemment il l'a bien placée sa galipette le type -  c'est abject, absolument abject. Il profite de sa situation sociale persuadé de l'impunité mais ça marche moyen, il se retrouve enchristé, accusé et exposé à la vindicte publique. Quelques vieux machins font des mots sur l'affaire, un "troussage de domestique"  après tout hein.... faut pas confondre un haut, très très haut fonctionnaire international et une fille qui gratte la crasse qu'il laisse dans la baignoire, abject.

Coupable, pas coupable, innocent, menteur-menteuse ? Les juges ne trancheront pas, pas de procès pénal. Ne reste que l'expertise du service de médecine légale qui semble accablante pour le type. Le type a commis une abjection et ça me pue au nez grave !

Pour arranger le tableau voilà qu'il paraît que  - ne pas compter sur moi pour aller voir -  d'après une animatrice du matin sur Radio-Paris, un tordu quelconque qui tient aussi un micro quelque part sur la toile a lancé un débat avec les citoyens pour savoir si le type s'est sorti du pétrin, dans lequel il s'est mis tout seul, grâce à ses potes de confession. Et ben voilà ! Mais c'est bien sûr, un complot internationnal tente de faire tomber le type et il se défend bec et ongles grâce à ses potes qui sont sensés être plein de fric, très influants, vachement futés et prêts à tout pour aider un corréligionaire, abject du côté micro, abject les bas-du-front qui se précipitent sur leur téléphone pour en rajouter une couche.

Hé les citoyens, vous pouvez pas arrêter de raconter autant de conneries que nos sinistres et nos présidents !!!

Après avoir bien regimbé, je n'ai plus qu'à mettre cette basse histoire dans un mien coin de mémoire. Le populo qui refuse de se laisser mener par les oreilles est bien impuissant, arf....

Mon Littré me donne en exemple un court passage de Guizot : "La nature a placé des êtres dans l'élévation et d'autres dans la bassesse ; mais elle ne place personne dans l'abjection : l'homme s'y jette de son choix ou y est plongé par la dureté d'autrui."

Quelqu'un qui se jette dans l'abjection tout seul, ça suffit bien comme ça ; la connerie d'autrui pourrait bien fermer sa gueule, ça puerait un peu moins.

27 septembre 2011

 

 

 

 

Il n'est pas beau le mot "mot". Il est fade, passe un peu mollement entre les lèvres arrondies comme ferait un poisson qui gobe sa pitance. Il y a tant de bels et beaux et bons mots, pourquoi celui qui les désigne tous est-il si quelconque ?

"Tiens, faut que j'te dise un mot !"

"Machin !!! j'ai deux mots à vous dire !"

"... oui, oui, d'accord... je t'envoie un mot...."

"Oh ! j'ai oublié de te dire que j'ai reçu un mot de Machin, il est viré ; il a eu des mots avec son chef"

Et puis les bons mots, les mots d'excuses, il est large d'esprit ce mot "mot".

Un mot à vous dire quand il m'en vient l'inspiration...

30 août 2011