"Action de croire, confiance" me dit M'sieur Littré.

"L'action de, le fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible" ajoute M'sieur Petit Robert.

Bah alors je crois qu'il pleut aujourd'hui parce que je suis rentrée toute mouillée de ma promenade matinale. Pourquoi je crois qu'il pleut ? Non ! Il pleut, c'est avéré, vrai, juste, pertinent, réel.... J'suis mouillée quoi ! C'est compliqué la langue française. Si croire est avoir confiance, il suffit donc de croire pour n'avoir pas d'emmerdes. T'es devant un pont tout pourri, au dessous la rivière en crue gronde dangereusement, tu crois que ça va tenir le temps de ton passage donc t'as confiance ? Ah ?  T'es quand même dans l'ordre du possiblement il va tenir le pont pourri ; avoir confiance dans du "possible ça tient-possible j'me vraque dans la flotte en furie", ça ne serait pas un petit manque de réflexion et de jugeote ?

J'avoue tout et tout de suite, je ne crois en rien ni en personne sauf les rares jours de réflexion ou je me prends pour Camus  -rien que ça-  et alors là, je crois dur comme fer en l'absurdité de la vie. Finalement je crois en quelque chose quand même, je me suis fais avoir par mon propre raisonnement ; ce n'est pas pour autant que j'érige des chapelles, casse les pieds voire pire aux voisins parce qu'ils ont d'autres croyances aussi étonnantes les unes que les autres. A leurs yeux elles sont vraisemblables, possibles et même carrément vraies pour quelques-uns. Je veux bien leur foutre une paix royale à la condition non négociable qu'ils en fassent autant...... C'est pas gagné ! La séparation de l'église et de l'état est sapée lentement mais sûrement ; les croyants de tout acabit s'échinent à se ré-approprier tout le pouvoir qui leur a été confisqué avec les biens d'église en 1905.

Dans un état laïc comme se prétend mon pays, chacun est libre de son esprit.... devrait être libre de son esprit. Et alors pourquoi donc que les pécunes publiques doivent entretenir des lieux de culte, des écoles confessionnelles, assurer le salaire de profs, de prélats et autres engeances nuisibles à la laïcité proclamée ? Mystère ou calcul politique ? Que l'état prenne en charge les lourdes contraintes d'une magnifique cathédrale qui fait partie du patrimoine, pourquoi pas mais il serait bien judicieux de faire un peu cracher au bassinet les gars du Vatican pétés de thunes et pas franchement portés sur la doctrine franciscaine.

En ce moment et si on me demandait mon avis, je préférerai filer du pognon aux nécessiteux que redorer la pilule à du plâtre. Quand bien même, c'est secondaire les sous.

Le problème crucial c'est le prosélytisme et son immanquable corollaire l'obscurantisme.

Une pièce de théâtre n'a pas l'heur de plaire à telle confession et c'est parti mon kiki ! De la procession, des invectives et des horions assaisonnés à la prière "ohmondieumondieumondieuquecépabotouça" d'une foule de croyants contre des spectateurs ébahis de tant de bêtise. Un jeune manifestant a raconté au micro d'une radio qu'il n'avait pas besoin de voir la pièce pour se faire une opinion... tiens donc, il crois que..... En l'occurrence il se goure complet même son patron l'évêque l'a dit et redit, arf.....

Un journal hebdomadaire, assez peu recommandable pour cause de visions intégristes à géométries variables, édite un truc satirique bien gras pas fin et paf, c'est reparti mon kiki ! Le résultat ne s'est pas fait attendre. Il s'est trouvé un croyant pour balancer un truc chaud-bouillant dans les locaux.... encore que là.... hop-hop-hop..... attention, l'enquête de police n'est pas bouclée. Pourquoi que j'en cause alors si je ne suis pas sûre de l'info ? Et bien voici-voilà, les faits incontestables ne sont pas encore attribués à un quelconque pékin que tout le monde médiatique et politique ou presque se met à hurler haro sur le mahométan, cet unanimisme n'est pas sans rapport avec le retour en force des bondieuseries. Et puis, à qui profite le crime ? Mais c'est un autre sujet.

Quelques années en arrière, un patelin proche du mien avait choisi de causer érotisme en littérature lors de son annuel salon du livre. Manque de bol, cette manifestation culturelle se déroule chaque année dans une ancienne abbaye appartenant au conseil général du département. Qu'advint-il alors ? L'érotisme partit en fumée avec tous les bouquins par la "grâce" de crânes rasés bien bas de plafond et bien frustrés par leur endoctrinement sans joies.

Alors ? On se laisse tondre la liberté de conscience comme ça sans rien dire, rien faire, rien tenter ! 

Imaginons que les incroyants, athées, libres penseurs qui sont plus légion qu'on ne le pense se mettent à envoyer des trucs qui pètent et détruisent contre les églises, les temples, les mosquées, les synagogues et autres lieux découverts à marée basse, que se passerait-il ? Et bien on n'aurait pas fini de les entendre glapir tous ces inféodés déistes quelle que soit leur obédience, ils sont alliés objectifs - quoiqu'ils se détestent peu cordialement -  quand il s'agit d'agiter le nom de leurs idoles.

Mais non, les incroyants ne commettront pas ce genre d'imbécillité, ils préfèrent l'instruction à la destruction. La liberté de conscience est une et indiscutable, vas prier ton dieu imaginaire si t'as envie mais fous moi la paix nom de nom de rien du tout, pas plus de dieu que diable ou autre chimère !

Aimez-vous les uns les autres qu'ils disent........... bande d'hypocrites.......

6 novembre 2011

 

 

"Procédure par laquelle les citoyens votent par bulletin en répondant oui ou non à une question posée par les pouvoirs publics" m'explique le Littré que j'ai sous le pif.

En voici une belle et bonne chose que de demander son avis au populo quand le pouvoir exécutif d'un patelin quelconque veut prendre une décision en accord avec les gens qu'il dirige. Faut encore que la question soit posée correctement, pas comme font les "sondageurs" qui savent orienter les réponses grâce à de la sémantique alambiquée fielleusement insérée dans la question. Faut encore que la population consultée soit bien au fait du pourquoi, du comment et à quoi ça sert la question qu'on lui pose, qu'est ce que ça va produire... et c'est quand qu'on mange.....

Or donc, je trouve ça pas mal le referendum puisqu'on a un pouvoir exécutif sur les endosses que je rêve de virer à coups de pompe bien envoyés mais c'est un autre sujet.

Il paraîtrait qu'un premier ministre grave dans la débine, acculé par d'autres états  - complices pourtant -  décide de faire un coup de paroli pour garder le pouvoir, se retaper la cerise et accessoirement essayer de sortir son pays de la mouise. Haro général sur le baudet qui proclame un referendum. Il a trafiqué les comptes de son pays pour garder ses bonnes notes comme n'importe quel gamin qu'a pas bossé son devoir et qui fait de la repasse-contre-billes à son pote premier de la classe ; comme n'importe quel gamin, oui mais non... pas vraiment.... si mes infos sont bonnes, c'est le type qui est depuis hier ou avant-hier le patron de la banque centrale européenne qu'a aidé ce premier ministre bricolo à falsifier les comptes de son pays pour garder sa bonne note. Epastrouillant n'est-il pas ? Ce garnement de premier ministre déclare qu'il va proposer un referendum, et alors ? Alors ! Ouch quel barouf ! Les autres états irréprochables, forcément irréprochables se mettent à crier au loup, au fou, au fossoyeur de la monnaie européenne, rien de moins. L'a réussi son coup le premier ministre pour faire bavasser le monde ! Faut pas rêver, ce n'est pas pour demander son avis au peuple dont il se fiche probablement comme de son premier biberon d'ouzo, qu'il fait son affaire mais quand même pourquoi de tels hurlements affolés ?

Il paraît que les bourses internationales ont dévissé après l'annonce du premier ministre. Ah bon ? Mais alors..... ça serait donc une catastrophe pour les financiers cette affaire de referendum ?  Admettons que la question soit compréhensible et que les citoyens appelés au vote soient bien informés des implications de leur choix, tout baigne, non ? Pourquoi il fait peur aux financiers ce referendum se demande la goupil en se marrant........... un peu jaune le rictus, c'est toujours les mêmes qui supportent les dégâts. 

2 novembre 2011

 

 

J'en peux plus........... j'en peux plus j'en peux plus j'en peux plus j'en peux plus j'en peux plus......... Arghhhhhhh................... Même que je sens monter en moi des envies de meurtre........

La dette par ci, la dette par là, la crise de la dette, avec cette dette on peut pas, oui mais... et la dette,  Y EN A MARRE !!!!!!!!!  

Faut que je me calme vu que les clampins qui nous gavent le steack à longueur de jour s'en foutent bien pas mal que je hurle dans le désert puisqu'ils sont bien placés pour se servir gras sur le dos des tondus qui renflouent les banques, qui renflouent le renflouement précédent, qui renflouent le renflouement du renflouement primitif qu'était pas assez renfloueur.

Quand on ne calcule que ce que l'on doit, on arrive inévitablement à une dette, une grosse même ! Si on retranche tous les avoirs déjà ça a meilleure gueule, quand on créé une monnaie qui ne s'appuie sur rien d'autre que la prétendue bonne volonté de banques privées à lui accorder une confiance que l'on imagine sans restrictions, faut pas s'étonner qu'elle fassent de belles rondes ponctions pour se faire la pelote, quand on choisit de supprimer les impôts progressifs qui taxent en fonction du gain de chacun, quand on arrose les grosses industries de cadeaux fiscaux et sociaux pour qu'elles préservent des emplois et qu'on tourne pudiquement la tête à chaque fois qu'un atelier se barre dans un pays aux coûts de production faibles, quand on persiste à ne pas relever les minima sociaux qui sont pourvoyeurs des fonds du même nom, quand on se laisse noter (???) le budget par des agences privées qui ont compté dans leurs rangs de bons petits soldats récompensés de leurs loyaux (à qui ???) services par l'ascension au fauteuil de président de la banque centrale européenne qui n'est ni banque, ni centrale, ni européenne mais faut pas le leur rappeler, ça leur fait peine... pauvres choux,  quand.... j'en passe et des plus pires........ faut pas s'étonner d'avoir une grosse dette !

Quelle bande d'hypocrites-prévaricateurs-boursicoteurs-affameurs !  Si j'osais..... aller oui.... j'ose..... Bichibouzouks !!!  Moules à gauffres !!!

Ce n'est pas une crise de la dette que nous subissons nous les sans-grade, c'est une crise de la recette.

Pour supprimer des services publics, ce n'est pas très compliqué. Il suffit de supprimer l'impôt qui les finance et puis de pleurnicher que vraiment c'est bien désolant mais on n'a plus de sous pour payer notre confortable fonctionnement, ben voyons.... pour s'endetter, pas compliqué non plus, faut tout simplement filer le porte-monnaie aux financiers au lieu de faire le boulot pour lequel on a été élu. Alors ? C'est qui qui dirige ?

Il n'y aurait donc pas d'alternative, pas d'autres solutions, pas de choix bêlent les politiques à qui la parole est donnée. Quelle pauvreté de raisonnement pour gagner chaque année deux-trois milliardaires de plus.

Faudrait quand même un jour se poser la question de savoir à quoi sert un état pour ses citoyens.

25 octobre 2011