Je viens d'aller roder sur les offres vidéo de la toile. Je n'en suis pas coutumière, il faut que je sois poussée par un évènement quelconque qui mérite que je me renseigne en images. Un mien collègue photographe nous a gratifié d'une photo de foulque à l'attitude peu commune, les pattes écartées et l'œil écarquillé, qu'il a affublé d'un phylactère pour lui faire "chanter" le aka.

Le aka ?

Et bien ?

Ne riez pas ! Je ne connaissais pas ces mœurs, j'avais ouïe dire certes mais bon.......

J'ai bien fait de céder à la curiosité, je suis hilare. Enfin quand même....est-ce bien raisonnable ? Voici des garçons à l'air tout à fait civil qui d'un coup s'affolent, se mettent à souffler, hurler, trembler, trépigner, s'envoyer des grosses mornifles sur les cuisses en gueulant comme des putois qu'on égorge. Je n'égorge pas les putois mais il parait que.... faudra que j'aille voir s'il y a une vidéo de putois qu'on.... euh.... je m'égare.....

Or donc, ces charmants garçons  - ah bah... moi je les trouve charmants, un peu costauds oui mais c'est pratique pour transporter les armoires, les courses ou les pots de fleur à remiser -  se transforment en tueurs enragés, c'est ça ? Et les autres en face, ils doivent trembler de peur, faire pipi dans leur culotte, pleurer maman et tout ce qu'on fait quand on est un garçon et qu'on a les chocottes ? Heureusement que je ne suis pas un garçon et encore moins un rugby-man recruté pour représenter mon pays devant ces étonnants All Blacks. A les voir mettre tant de ferveur pour m'apeurer, tout au plus obtiendraient-ils un sourire en coin si je parvenais à réprimer mon envie de me rouler sur le beau gazon tout bien tondu en me marrant comme une baleine !

Que le meilleur gagne, je ne suis pas chauvine et le spectacle sportif ne me passionne guère ; l'honneur est sauf à l'avance, les redoutés All Blacks ont des maillots français ; ils savent gesticuler mais pas faire des maillots, héhé...

21 octobre 2011

 

 

"Le travail c'est la santé,

rien faire c'est la conserver...."

Tout est dit et en chantant ! Aujourd'hui plus que jamais.

 

Nos parents, que ce soit à la ville ou aux champs travaillaient bien plus dur que nous et plus longtemps ; ils avaient des patrons, des contre-maîtres, des chefs divers et variés qui les harcelaient. 

Dans la plupart des cas, les patrons avaient un minimum de reconnaissance envers leurs salariés. Les pantagruéliques repas de fin de moissons, les banquets d'ateliers, le cadeau aux employés lors d'évènements pas ordinaires ou à Noël, etc..... Bien gras de paternalisme tout ça certes mais le salarié par ces biais peu onéreux était reconnu comme être humain participant à la vie de l'entreprise, l'usine, la ferme.......

Et puis, les travailleurs voyaient leur labeur concrétisé, pouvaient toucher leur production du doigt, de l'œil. Le soudeur reconnaissait son cordon, la petite main son ourlet.

Et puis, il y avait pénurie de main-d'œuvre, les patrons avaient un petit peu intérêt à craquer sur les revendications et à accorder un peu de bon temps et des picaillons un peu plus balaises en fin de mois..... Ouais un peu seulement... Et fallait se battre quand même, ça tombait pas tout rôti dans les musettes !   

Avec les progrès techniques et mécaniques, nous avons à disposition des engins pour nous faciliter la tâche. Le maçon avec son élévateur, le menuisier avec sa dégau, la petite main et sa machine à coudre, le paysan se la coule douce (héhé... ça va gueuler dans les chaumières...)  dans son tracteur climatisé, le technicien   - supérieur-inférieur-milieu de gamme peu importe -  a une panoplie de machins électroniques pour lui faciliter les calculs, les dessins, les résistances des matériaux bref pour tirer du plan et pas que sur la comète. Tout ça en musique s'il vous plaît, des baladeurs, des postes miniatures, des bidules stéréo dans les engins............ j'en connais même des qui s'adonnent à l'art photographique sur leur chantier...... héhé.....  

Oui mais bon, il y a encore des patrons, des contre-maîtres, des chefs divers et variés et ils harcèlent encore et toujours sauf que j'ai bien l'impression que ça va de mal en pis. Le vrai dirigeant d'une entreprise n'est plus le mec qui siège dans un confortable baquet vachette pleine peau au dernier étage des bureaux ou le proprio qui fait un tour des champs ou encore le promoteur immobilier. Non, maintenant c'est l'actionnaire qui veut bien prêter trois sous à la condition que ça lui en rapporte un max à très court terme, c'est l'industrie agro-alimentaire qui veut qu'on lui "fabrique" le blé qui rentre dans ses machines à faire les nouilles, ce sont les lobbies bien organisés qui soufflent dans les oreilles des élus européens pour influencer un tas de directives, les directives, en république française on appelle ça des lois. 

Alors, le respect du salarié, hein..... on s'en tape.

 

Cependant que je somnolais sur un banc de fac pas gauchiste du tout du tout, un prof racontait que "le plein emploi est l'ennemi du profit" ; le plein emploi..... ça serait pas là qu'il serait le malaise ? Le chômage de masse est un "tout permis" pour l'employeur qui peut pressurer son salarié  - t'es pas content mon lapin, casse-toi, y en a dix qui attendant ta place -   "le plein emploi est l'ennemi du profit".......

Alors le respect du boulot fourni par le gars qu'a fabriqué un truc avec ses collègues d'infortune hein..... on s'en tape.

 

Question de s'organiser pour mettre un bon coup de poing sur la table, c'est pas trop top non plus vu que les chefs syndicalistes passent plus de temps au palais que dans les ateliers...... Mais pourquoi donc qu'ils sont ré-élus à chaque coup ces chefs-là ?

C'est pas demain la veille le jour du grand soir ousque chacun, quelque soit son niveau, travaillera pour et avec le collectif sans chercher à engranger plus qu'il ne pourrait bouffer en trente-six vies.

 

Arf....... je finis comme j'ai commencé, en chantant "c'est quand qu'on va où ?" 

 

private ps : te mets pas la rate au court-bouillon Sylvain, il y en aura d'autres à faire naître, des plus beaux, des plus grands, des à moteur, des à voile......... tes créations aussi, pourquoi pas !

 

15 octobre 2011

 

A priori comme ça vite fait, ça n'est pas engageant un truc primaire. C'est du basique, du premier jet qui se doit d'évoluer pour devenir complexe, au moins suffisamment pour mériter quelque attention. Les encartés d'un parti, qui croit se situer à gauche parce que ses élus se vautrent à la gauche de l'hémicycle parlementaire, sont allés passer leur dimanche à faire la queue pour payer le droit de choisir leur champion présidentiel, incroyable mais vrai !  Une primaire, ils appellent ça. Admettons mais il y a du boulot pour arriver à créer un objet complexe qui donne envie qu'on s'y attarde !

Que ce soit Bidule ou bien Chose, quelle différence ? Il faudra bien respecter les susceptibles sensibilités de chacun, pourvoir les portefeuilles ministériels et les hochets de sous-secrétaire en fonction des copinages ; pour gouverner, il suffira de prendre les options préconisées avec conviction -et avantages qui s'y rapportent- des quelques groupes de pression qui bourdonnent en permanence aux oreilles de la république...... Alors ? Bidule ou chose..... quelle importance....

Dans mon coin, des élus de ce parti tiennent toutes les instances depuis des lustres. Toutes les instances et les petites ou grosses ficelles qui s'y rapportent, qui rapportent devrais-je dire mais ils sont assez malins pour que le citoyen de base ne puisse pas pêcher la moindre preuve de bidouillage. 

Mesdames et Messieurs vous m'emmerdez avec vos accents lyriques, vos étalages de "je suis le candidat idéal pour m'asseoir sur le trône, je vous promets, je vous promets, je vous promets....", ne respectez qu'une seule fois une seule de vos propositions et peut-être qu'on aura une vie politique un peu moins barbante, un peu plus intelligente, un peu plus utile, un peu moins aux ordres des financiers et des matheux, bref ça donnerait envie de s'en mêler et de donner un avis et même.... même participer !

Cassez-vous !!! Un seul mandat par tête de pipe, rééligible une seule fois et après ..... cassez-vous !!! Allez bosser, ça vous changera. Allez bosser, pas vous planquer dans une grosse pantoufle genre banque d'affaires, cabinet international d'avocats ou ronflettes dans des soi-disant commissions indépendantes.  Allez-y faire l'infirmière, le prof, le paysan, le médecin de campagne, le flic de base, l'artisan, le commerçant.... j'en passe et des pas pires...... bref allez voir un peu comment ça fait de vivre hors les ors de la république qu'est bien trop bonne pour vous. 

10 octobre 2011