Mort, peine de....

Ce qui devait arriver arriva. Un condamné a été exécuté. Qu'importe que son procès ait été bâclé, que sept témoins se soient rétractés de leurs accusations. Qu'importe qu'il faille être riche pour pouvoir payer les bons faiseurs de moulinets de bras. Qu'importe qu'il ait été coupable ou innocent.

Ça exécute beaucoup et partout en ce moment.

La vieille Europe s'est un peu calmée sur ce sujet mais il suffirait d'un rien pour qu'elle tourne le dos à ses bonnes résolutions.

Alors qu'il n'y a pas lieu de discutailler, il suffit d'un poil de réflexion. Une société organisée interdit, par son outil législatif, à quiconque d'ôter la vie du collègue d'à côté, bien. Même pour les militaires et les flics  armés, l'usage des engins de mort est encadré par la loi........ de moins en moins respectée certes mais c'est un autre sujet.

Or donc, pourquoi une société organisée n'applique pas sa propre loi et se permet de zigouiller les gens ?

22 septembre 2011

 

 

 

 

 

Elle tombe du ciel et va un peu alimenter la mare dont les poissons commencent à faire sérieusement la gueule. Les grenouilles pataugent dans la gadoue en râlant. Elle n'est pas bien forte cette première pluie mais annonce le début de l'automne, bientôt le poêle ronflant.

Zut, on a oublié de rentrer les coussins de la terrasse. Ça séchera, faudra bien.

C'est beau l'eau. En mare, en mer, en lac ou étang, fleuve, rivière, ruisseau bondissant ou ru fainéant. Même en canal, coincée entre berges et forcée par les ouvrages. Mon canal, c'est celui du Midi, il y a plus moche sans doute ! J'ai arpenté ses lieux de naissance pour faire un petit reportage à éditer chez mes collègues de Pixel. Comme c'est calme, reposant, intemporel mais quel boulot nom d'une pipe ! L'avait du génie le père Riquet quand même et il avait prévu costaud, ça tient toujours.

Quoique je n'en boive que le strict nécessaire, je ne pourrais pas vivre dans un pays sec ou aride. Aucune eau n'a le même remuement, la même odeur, la même couleur, le même bruit. 

Cette eau que je regarde tomber aujourd'hui, la petite goutte là.... oui, celle-ci qui se fraie un passage sur la crasse de la vitre, combien d'humains l'ont vue avant moi ? Cette même petite goutte oui. L'eau ne se fabrique pas, elle était là avant nous dans les mêmes quantités mais elle en fait des voyages la petite goutte qui tombe, glisse et roule en terre pour arriver dans les souterrains dont je ne veux rien savoir, brrrrrr....... et puis après des longs et sinueux périples ressort en chantonnant....... 

L'eau est précieuse.

18 septembre 2011

 

 

 

 

 

Dans les conversations genre "on refait le monde" alors qu'en vrai on boit un bon peu en s'engueulant ferme sur divers sujets plus ou moins d'actualité, il y a toujours un petit malin pour demander à l'assistance qui commence à griser sérieux : "oui, d'accord..... mais..... mais... c'est quoi pour vous être de gauche". Et c'est parti mon kiki, ça va blablater jusqu'à plus soif, encore que ça c'est pas sûr........ le plus soif  !

Comme j'ai un esprit en escalier, à marches branlantes de surcroît, je me suis posée la question après coup et plusieurs fois avant de me trouver une réponse qui me satisfasse à peu près et qui soit suffisamment courte pour clouer le bec au casse-pied de circonstance.

Être de gauche c'est se forcer à réfléchir..... et voilà, et toc, ça c'est envoyé.

Considérant que je suis une être humaine bien ordinaire

pourquoi je me casse la nénette à essayer de comprendre le monde comme il va...

et pourquoi je ne souhaite pas que le voisin qui pense pas pareil que moi soit pendu chaque matin à l'aube...

et pourquoi je veux bien mettre des sous dans le pot commun pour que des institutions honnêtes distribuent à celui qu'a moins de bol que moi dans sa vie handicapée par un malheur quelconque...

et pourquoi je préfère regarder un délinquant comme un malheureux qu'on peut retrancher de la société pour l'aider à arranger sa vie autrement, pas pour l'entasser dans des lieux sordides et aggravants...

et pourquoi j'aimerai bien qu'il soit créé une instruction publique gratuite et ouverte à tous, tout le temps...

et pourquoi ci...

et pourquoi ça...

pas facile !

Voilà c'est ça, pas facile ; bien plus confortable de laisser faire la main invisible du marché par exemple, cette main-là doit être occupée dans la culotte du zouave en ce moment vu l'état du monde.

Après j'ai appris que des penseurs comme Monsieur Deleuze avaient réfléchis au problème avant moi, étonnant non ? 

Et au fait ? Y aurait-il un "politique" qui pense en ce moment ? Doit bien y en avoir qui pensent à eux mais pour le bien public, c'est pas gagné, arf...

15 septembre 2011