C'est pour ce soir, chouette ! En bonne mécréante qui connait ses devoirs je vais me le fêter bien comme il faut ce solstice d'hiver, cette longue nuit prélude aux jours à venir qui vont rallonger tranquillement… en attendant il faudra allumer les bougies, mitonner un petit plat pas commun un peu précieux, faire glouglouter dans un joli verre quelques bulles ambrées tout étourdies d'être libérées de la grosse bouteille austère.

Dans un dico : "Repas ou collation pris à une heure avancée de la nuit."  Et voilà que nous y sommes, c'est la quatrième fois que je vous souhaite du lointain de ma profonde cambrousse une belle soirée lumineuse et gaie.

 

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J'aurai au moment de trinquer une pensée tournée vers les malheureux empêchés de se réjouir… ça ne sert à rien, vous avez raison… 

 

Une autre signification de réveillon est : "Touche claire ou brillante utilisée pour raviver, éclairer une couleur ou un tableau." Le reste de l'année , il faut empoigner le pinceau et tenter les touches claires et les ravivages de couleurs sur les noirceurs du monde.

 

JOYEUX NOËL !!!

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24 décembre 2014

 

 

 

 

 

Ah !… me voici bien heureuse de ne pas avoir trente six dicos à disposition, le mot change de définition au fil du temps ; j'ai bien assez de boulot avec mes trois compères habituels qui devront y suffire.

Mon bon vieux père Littré me cause de : "connaissance des rapport internationaux, des intérêts respectifs des Etats".

Pour le gros P'tit Robert c'est : "branche de la politique qui concerne les relations entre les Etats : représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger, administration des affaires internationales, direction et exécution des négociations entre Etats." Pas beaucoup de différence à première lecture quoiqu'apparaissent les mots : politique, affaires et négociations.

Enfin le CNRTL, compère de l'Académie évolue encore sensiblement : "Science et pratique des relations politiques entre les États, et particulièrement de la représentation des intérêts d'un pays à l'étranger." Par analogie et en complément d'information il précise :"Finesse, tact et prudence apportés dans la conduite d'une affaire, dans les rapports personnels." Et pour faire bonne mesure, il ajoute encore :"Diplomatie instinctive, ingénieuse, féminine, naturelle ; user de diplomatie." héhé… z'avez remarqué : diplomatie féminine… prenez-en de la graine messieurs les mal embouchés !

Pour ce que j'en comprends nous avons glissé de la connaissance des rapports et intérêts entre Etats aux relations politiques et plus particulièrement aux intérêts d'un pays dans un autre. De l'usage diplomatique pour travailler aux relations de bon voisinage à celui de la politique des intérêts personnels chez ledit voisin, ça change tout !

Je suis déçue. J'étais partie avec l'idée de fustiger les va-t'en-guerre qui foncent tête baissée à coup d'avions de chasse à l'étranger pour essayer d'éradiquer des malfaisants notoires, de prôner carrément l'opposé du fin fond de mon terrier. L'usage d'une belle et bonne diplomatie qui se bouge sérieux pour coincer autour d'une table ceux qui s'entre-tuent et les obliger à se parler, à réfléchir à l'inanité de leurs actes imbéciles et enfin à se reconnaitre comme des humains, tous avec des droits élémentaires à vivre en paix. Je n'ose pas ajouter harmonie, avec la diplomatie faut y aller mollo, exiger beaucoup et se contenter de peu petit à petit. Ben voilà… l'est tout par terre mon raisonnement simplissime (simpliste diront ceux qui aiment la complexité et le brouillage histoire que l'homme de la rue ne puisse plus rien comprendre à rien) si ce joli mot a changé de sens. Pffff… on m'cache tout, on m'dit rien !

 

Mon beau pays de France intervient militairement à l'étranger sans que la représentation nationale ait son mot à dire.

Lorsqu'il fallu aller porter secours au Mali demandeur d'assistance, la chose était bien contestable mais comment faire autrement qu'intervenir comme je l'ai déjà évoqué lorsque le S.O.S. atterrit dans nos palais républicains.

Actuellement, nos magnifiques et invendables avions de chasse bombardent en rafale les susnommés malfaisants notoires qui s'étalent au Moyen Orient à la vitesse du criquet ravageur. Et hop voilà… un matin le petit président décide que ses armées à lui tout seul vont aller foutre sur la gueule aux barbus et c'est parti pour quelques largages de grosses bombes. Aux dernières nouvelles, trois jeeps farcies de méchants en auraient pris plein la poire. Ah… des avions de chasse pour éradiquer trois jeeps, c'est à verser aux archives des succès militaires ça ? Le petit président n'a pas jugé bon de faire intervenir son ministre des affaires étrangères. C'est un ministre qui s'endort lors des entretiens à l'étranger (l'Algérie s'en souvient !) mais bon, il aurait pu lui accorder un crédit de vitamines et l'envoyer pourfendre en mots s'il fallait vraiment s'en mêler, ce dont je doute un peu beaucoup. A ma connaissance l'Irak n'a pas demandé de secours directs, les malfaisants sont financés en grande partie par les états arabes pétroliers notamment le Qatar et c'est à nous d'aller tenter d'éteindre la catastrophe ? Si un précédent président actuellement gâteux a refusé de suivre les amerloques dans ce pays martyrisé, il y avait de bonnes raisons nom d'une pipe ! De plus, c'est peut-être la seule chose qu'il fit de bien ce roi fainéant épris de bonne chair et de coups tordus.

Mettre en ordre de bataille verbale notre corps diplomatique était si malaisé que personne n'y pensât ? Les financiers de ce soit-disant jihad possèdent des biens chez nous, nous leur achetons du pétrole. Une bonne petite engueulade bien sévère, de celles qui se nomment diplomatiquement "conversation franche", aurait-elle eut quelque effet ? Un barda de menaces bien senties sont de bons outils, une toute simple saisie des biens détenus en France par les richissimes arabes, peu nombreux mais qui tirent toutes les ficelles, aurait eu un effet quelque peu refroidissant sur les ardeurs belliqueuses. Un gros friqué ça rentre toujours dans sa coquille quand on menace son magot.

Aparté un peu : les dames du prix Femina de littérature ont déserté l'hôtel Meurice de Paris car le propriétaire sultan de Bruneï veut instaurer la charia dans le confetti qui lui sert de pays… et toc… diplomatie féminine !

J'imagine l'ordre de marche : "allez hop mon bon ministre, tu te bouges fissa et tu files dare-dare chez les banquiers des barbus, tu leur dis qu'on saisit leurs biens privés sur notre sol, qu'on nationalise le reste, qu'on arrête de leur acheter du pétrole, qu'on leur supprime la coupe du monde de foot (une aberration rare en passant !!!) et qu'on s'en fout si leur bonne-femmes sont contraintes à se trimbaler à poil sans le secours des garde-robes de nos grands couturiers à qui on achètera les invendus pour les filer aux nécessiteux scrogneugneu !" Ça aurait un sacré panache, ça rabaisserait des caquet puants et ça coûterait moins cher à nos finances qui sont exsangues pour nos hôpitaux mais pas pour nos mirlitons, ça ne flinguerait pas du monde et ne démolirait pas tout en polluant à l'uranium appauvri. Oui mais…… mais de "connaissance des rapport internationaux" nous en sommes rendus à "relations politiques entre les États, et particulièrement de la représentation des intérêts d'un pays à l'étranger"… de la connaissance à l'intérêt… tout est dit, fini, ratatiné… foutu en un mot. Il n'est plus temps pour "finesse, tact et prudence" quand les intérêts des grosses légumes écrasent un plateau de la balance.  

Tous les ingrédients de cette sale soupe internationale sont réunis depuis bien longtemps, depuis bien longtemps les diplomates de nos ambassades font des notes d'alerte pour le chef qui… qui quoi d'ailleurs ? Il en fait quoi des notes diplomatiques le chef ?

Décidément les chefs, ça ne vaut vraiment rien ! Quant à l'Europe… heu… la baronne* sortit à cinq heures… et ne revint pas…

31 octobre 2014

 

* je sais que normalement c'est une marquise qui sort à cinq heures mais bon, je n'y peux rien si le "haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité" est baronne…

 

 

 

 

 

"Vase à large panse, à anse et à bec, destiné à contenir des liquides" m'explique le docte CNRTL, vous aurez deviné que je ne vais pas en rester là.  "Personne qui manque de finesse et qui agit sottement" s'ensuit pour l'expression imagée.

C'est marrant la potiche  dont je causais par ICI "personne considérée comme n'ayant qu'une fonction honorifique ou décorative, sans efficacité ni pouvoir réel" est devenue  "personne qui manque de finesse et qui agit sottement" autant dire une cruche ! Une affaire de pots creux qui ont fini par se remplir d'immondices.

Or donc notre potiche nationale non contente de s'être ridiculisée au Palais, de s'être gobergée avec nos deniers au joli Pavillon de la Lanterne sous prétexte de nerfs fragiles, pauvre chounette, déballe allègrement toutes ses vérités. Et ce sont des vérités vraies véridiques puisque c'est elle qui les écrit, on est prié de croire. Il ne me serait pas venu à l'idée de causer encore une fois de cette balourde si un collègue ne m'avait pas envoyé par courriel en format .pdf le bouquin qui fait blablater à l'envi toutes les sphères de la médiocre médiacratie. Inconvénient, j'en fais quoi de ce truc : j'ai une pile de vrais livres à lire et pour avoir parcouru dans le journal qui emploie l'écrivaillone un de ses courts textes prétendument culturels, il est indubitable que ce n'est pas avec sa grasse syntaxe ampoulée que je pourrais me faire plaisir… bah oui quand je m'emmerde ferme dans une salle d'attente, je suis tentée de faire n'importe quoi qui rapetisse le temps et je feuillette les publicités sur papier glacé dérangées ça et là par quelques crottes dites journalistiques. Avantage, incroyable mais vrai il y en a un : j'ai eu confirmation d'une rumeur à laquelle je n'avais prêté aucun crédit tant elle me paraissait invraisemblable. Comme quoi l'invraisemblable  ne l'est pas toujours. La rumeur susurrait que l'éditeur de la revue XXI avait aidé notre cruche nationale à rédiger son… comment dire… livre c'est un peu trop bon pour le genre mais je ne trouve pas plus réaliste, je vais donc bien navrée utiliser ce joli mot…  à rédiger son livre ! Il a suffit que je consulte la page de remerciements pour avérer la rumeur, ça alors !

Résumé de la situation : une bonne femme désagréable et malapprise est cocue, la belle affaire ! Oui mais non, c'est important pensez-donc ma chère, c'est la bonne amie du petit président ! Ah oui ? Ça change tout ! Je n'en ai que plus de dédain. Les grandes douleurs sont muettes, elle ne doit pas fort souffrir à faire tant de tapage.

En un temps où elle était encore posée à droite du chef, elle avait traîné devant les tribunaux des collègues plumitifs au motif qu'ils couchaient sa vie privée sur papier, elle y avait gagné quelques picaillons dodus… va-t-elle s'en tenir à son irréprochable souhait d'anonymat en s'accusant elle-même auprès d'un tribunal quelconque ? Ben oui quoi, faudrait savoir !  

Ah finalement je suis bien méchante avec la cocue du moment, faut vivre…  j'ai ouï dire que le montant de l'à valoir perçu pour ce livre était plus que replet mais je n'ai pas de preuves ; au conditionnel l'hypothèse basse serait de dix-neuf ans de salaire d'une travailleuse smicarde. Jarnicoton !  Et si ce n'était que le quart, ça ferait encore un sacré paquet. Le livre se vend comme des petits pains, elle va probablement récupérer encore quelque menue monnaie qu'elle versera à des associations caritatives elle qui dit défendre le bas populo…… je n'en doute pas un instant… hin-hin-hin… 

Questions : comment un type qui édite une revue aussi choucarde que XXI dont je persiste à recommander la lecture, qui co-signe un manifeste "pour un journalisme utile" peut-il se fourvoyer dans une pareille vulgarité ? Les sous ?

Comment des gens sains de corps et d'esprit peuvent-ils se ruer chez le libraire pour payer vingt euros cette bouse de potiche cruchée inélégante sans vergogne ni honneur ?

Comment une personne qui se dit journaliste, logiquement un peu consciente de ce que représente des écrits publics, peut étaler ainsi sa vie à tous les vents ? La basse vengeance ? Les sous ?

Aparté : il me semble hautement important qu'un(e) journaliste doive rester complètement indépendant(e) de tout les lieux de pouvoir, corps constitués, ministères et autres du même tonneau pour garder sa liberté de ton et sa vivacité d'esprit : "sans liberté de blâmer il n'y a pas d'éloges flatteurs" (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais)… comment et quoi blâmer lorsqu'on est embarqué(e) sur le même esquif que les gens dont on est censé(e) scruter les agissements ? 

A propos de journalisme puisque la cruche en serait, l'éditeur a co-écrit dans son manifeste :

extrait manifeste XXI site

Alors Monsieur l'éditeur l'excès d'insignifiance ne s'applique donc pas à votre métier ? Lui avez-vous fait lire ce manifeste à votre protégée ? 

M'en vais poubelliser d'un clic le fichier .pdf et vider bien proprement cet insignifiant du disque dur de mon outillage ; c'est vrai quoi, c'est salissant un fichier crasseux.

11septembre 2014

Edit quelques jours plus tard

 Le Canard enchaîné du 17 septembre 2014
 

canard ench cruch site

 20 eptembre 2014