Relatif au noyau du fruit… Ah ? C'est pas ça…

Relatif au noyau de la cellule… Ça doit pas être ça non plus…

Relatif au noyau de l'atome, gagné ! C'est celui-ci qu'il me faut. Il en met une grosse tartine P'tit Robert sur le nucléaire.

Le nucléaire qui nous électrifie et qui parfois vitrifie aussi alors que ce n'est pas ça qu'on lui demande.

C'est magique l'électricité, je m'en sers à l'instant pour faire fonctionner mon ordinateur et la radio pendant que le frigo refroidit et le chauffe-eau réchauffe, ce soir à la lumière je pourrai bouquiner sous la couette, c'est top ! Je ne suis pas prête à avoir envie de m'en passer de cette petite fée. Pour autant dois-je accepter une électricité à tout prix ? L'énergie nucléaire me fournit aussi des déchets impossibles à retraiter ou à réduire et encore moins à faire disparaître. Elle est indispensable aux industries de l'armement et aux Docteurs Folamour de la bombinette à qui elle procure les saloperies nécessaires en vue d'occire le voisin définitivement. Il parait que depuis quelques temps, il existe un trafic d'uranium qui se promène en contrebande comme de vulgaires Kalach', tout baigne.  

Et puis, c'est d'un fragile une centrale nucléaire, une vraie chochotte !

Il faut une quantité énorme d'eau fraîche pour refroidir ses ardeurs, du coup quand il fait canicule et sec, ça risque le clash à tout moment faute de flotte froide comme en bord de Loire l'an dernier ou celui d'avant. Si elle est inondée, elle boude pareil et risque aussi de nous faire une poussée qui pète comme au Blayais. La barbe… 

Il faut lui faire des réfections en permanence, c'est vieux avant que d'être ces engins et bizarrement le proprio fait entretenir les lieux par des intérimaires alors même qu'il jure ses grands dieux qu'il n'y a aucun danger ! Pourquoi donc employer (c'est bien le mot !!!) des intérimaires alors ? Parce que quand ils seront malades quinze ans après les faits avec la thyroïde grosse comme un melon, ils ne pourront pas incriminer leur patron ? Rhooooo…… J'y crois pas… Tant de cynisme ? C'est pas possible !

Et puis ça coûte un bras toutes les cinq minutes, et puis il faut des usines de retraitement qui sont moches et polluantes ; à la Hague on surfe sur du Becquerel… C'est plus original qu'Hawaï, n'est-il pas ?

Et bien sûr, ce n'est pas sûr ! Three miles Island a ouvert le bal question catastrophe, plus récent Tchernobyl et il y a quelques mois Fukushima. Mais c'est pas grave tout ça, dormez en paix avec votre couverture chauffante braves gens. Three miles Island, c'était une bête erreur qu'on a oubliée dans un coin, boum. Tchernobyl c'était normal parce que les ukrainiens c'est rien que des bons à rien surtout concernant le nucléaire, re-boum. Fukushima, rien que de plus normal enfin ! Un tsunami c'est du naturel, re-re-boum-et-plouf. Absolument imprévisible un tsunami en bord de mer dans un archipel qui tremblote à longueur d'année, ben voyons…

Pour réponse à toutes mes interrogations, j'ai droit à un chantage au porte-monnaie. Holala ma p'tite dame mais ça va coûter un œil si on change de technique de production énergétique, déjà que ça coûte un bras alors hein…

Question pognon, le hic c'est qu'on me trimballe avec de la fausseté bien grasse. Sur ma facture d'électricité c'est juste, je ne paie pas très cher mon kw sauf que le prix de ce fameux kw il est bizarrement calculé. Pas trace des coûts de retraitement, de démantèlement par exemple. C'est transporté dans mes impôts et autres TVA tous ces frais qui ne sont pas minces.

Des coûts parfaitement inutiles pour Super-Phénix, construit, installé, démantelé sans avoir jamais produit un seul petit kw qui m'aurait permis de lire une soirée, vachement rentable que ce Phénix ci ; heureusement qu'il n'a pas osé produire de cendres, ha !…

A Brennilis, c'est cher et ils n'y arrivent même pas à la démonter cette putain de centrale ! Vingt cinq ans qu'ils essaient, sont vachement forts nos nucléocrates, bravo !…

Question éthique, pas joyeux non plus ; contrairement à l'idée envoyée-reçue, cette énergie est tout aussi fossile que du charbon ou du pétrole, issue de minerai extrait dans des pays asservis à coût de main d'œuvre dérisoire sans aucune sécurité ni salaire décent.

Mais pourquoi donc que je m'énerve après ces outils mortifères ? Comme suite aux intrusions gagesques d'activistes malins dans des enceintes dites protégées, nos ministres se sont étalés dans le poste avec le chef des chefs du nucléaire pour raconter que les zozos, qui sont rentrés faire des pieds de nez, n'ont réussi à rien du tout cependant que deux de ces activistes campaient tranquille dans un couloir et que la maréchaussée tentait vainement de les alpaguer. Parfois regrettable que le ridicule ne zigouille pas les ministres !

Or donc et à l'appui supplémentaire d'un rapport indépendant-juré-craché, on me raconte un joli conte ; nos centrales sont les plus sûres et le monde entier nous les envie, et toc, circulez bande de nazes. Bon, ça va ! Faut pas s'énerver, elles sont sûres, tranquilles-pèpère, elles ronronnent pour notre bien à tous, c'est chouette ! Vous allez encore dire que je cherche la petite bête mais pourquoi donc qu'un sinistre ministre vient de nous assurer qu'il allait dépenser dix milliards de nos petits sous pour renforcer les confinements et la sécurité ! Dix milliards… Mazette ! Fichtre ! Palsambleu !… Et pour des centrales déjà sûres ? Elles vont finir en plaqué or si ça continue comme ça, hahaha !!!…

Le coup du pas cher, ça coince alors il reste le coup de la bougie. Ah ça, c'est du vrai de vrai le coup de la bougie ; si on n'a pas de jus nucléaire et ben tiens, c'est tout foutu, on n'aura que des bougies pour éclairer, chauffer, faire tourner… heu…… ben tout ce qui tourne quoi ! Imparable argument de la pensée unique genre on est au bord de la falaise, faut avancer, pas d'autre alternative. Ah bon ?

Et avec les dix milliards on ne pourrait pas tenter autre chose par hasard ? Parce qu'avec tant de flouze et un peu de bonne volonté, on pourrait prendre le temps de la réflexion, cerner nos besoins, calculer les économies de consommation à gratter et puis lancer les chercheurs sur des moyens variés de production. Évidemment j'ai toujours des idées à la con ; avec des énergies diverses et moins polluantes, pas moyen d'avoir de la matière fissile pour les bombes, pas moyen de choper de la rétro-commission en vendant des centrales à des populations qu'auraient plus besoin de nourriture et de soins que de rayonnement nucléaire, pas moyen de filer aux copains bétonneurs des chantiers au long-court qui coûtent la peau du cul, pas grave c'est pas celui qui décide qui paie. En résumé, ça coûte un bras, un œil et la peau du cul pour de faux tant que ça marche même de guingois… Et pour de vrai quand ça pète…

Je ne sais pas vous mais moi, je me dis qu'il faudrait réfléchir à d'autres méthodes et rapido en plus…

Arf…

2 février 2012

 

 

 

Fallait bien que ça arrive l'envie de causer livre !

Après la bédé, je reste dans le sujet ; une couverture, du papier imprimé, un petit laïus qui donne envie au verso si le recto m'a attiré. A moins que j'ai entendu ou lu un truc qui me rende curieuse, un résumé d'histoire qui m'emballe, un écrivain que je ne peux pas lâcher tant j'apprécie tout ce qu'il écrit au risque de faire un peu groupie ! J'attends la sortie en version économique et hop, à moi celui qui va venir couronner la pile qui patiente.

Éclectique, bordélique, je pioche et je fouille dans les rayons, des choix hasardeux ou des conseils prodigués par le libraire ; quand c'est lu, ça part se garer plus ou moins mal sur des étagères précaires dans un grenier, ça prend de la place les livres mais pas question de m'en débarrasser, je pourrai bien avoir envie de les relire. Ça n'arrive pourtant jamais, l'un chasse l'autre.

Internet a bousculé un peu mes habitudes de farfouillage dans les rayons de librairie à la recherche d'un volume qui voudrait bien me faire de l'œil. Maintenant je compulse, toujours au pif, des sites qui causent bouquins, je sélectionne et m'en vais commander au libraire le plus proche s'il n'a pas mes projets de lecture en stock. Nouvelle méthode au poil.

Mais voilà qu'un hic vient se glisser dans mon organisation ; une taxe indirecte appliquée sur les livres va augmenter significativement, renchérir le prix de vente évidemment, va falloir faire des choix parce que les pécunes c'est pas élastique. Si j'achète moins de livres alors que je ne suis pas une grosse cliente, les autres vont en faire autant probable. Comment il va vivre alors le libraire s'il ne peut plus compter sur un chiffre d'affaires suffisant ? Et s'il doit fermer boutique, qui va me fournir les rayonnages où faire mes emplettes, qui va m'annoncer une sortie croustillante, qui va me convaincre que si, cet auteur vaut le coup qu'on s'y intéresse ? Je n'imagine que trop bien la réponse à ces questions, personne… Personne ne pourra remplacer le libraire de quartier, le vrai. Les grandes surfaces dites culturelles vont s'en sortir facilement surtout si les libraires disparaissent mais elles n'assurent aucun travail de préconisation, de critique, de recherche des perles rares alors les lecteurs seront orphelins, les auteurs un poil confidentiels ne seront plus édités faute de pouvoir être valorisés par des professionnels de confiance. Bref, c'est la cata ! J'espère me gourer…

Croyez pas qu'ils vont se laisser plumer les vrais libraires, ils attaquent et s'organisent quoiqu'ils soient peu nombreux.  Une affiche destinée à interpeler tout le monde sur une disparition en cours. Monsieur Sempé… Classieux…

Le libraire est une espèce en voie de disparition comme certains poissons ou les aborigènes, à quand le tour de la culture qui rend moins con ?

 

Sempe-affiche-livres-site

30 janvier 2012

 

 

 

 

Bande-son, c'est vieux ça les trucs magnétiques, probable que ça n'existe plus. On dit encore bande-son faute d'avoir inventé un autre mot pour d'autre supports ou alors je ne suis pas au courant.

Bande à part, c'est pas mon genre ou alors faut vraiment que je me retrouve dans une assemblée grave du bulbe mais ça n'arrive pas souvent, heureusement.

Bande de cons, quoique mon insulte favorite à l'égard de certaines catégories d'individus, ne peut faire un sujet… Ou bien, il y aurait trop à dire !

Bande blanche, celle dont on m'expliquait jadis qu'il fallait la considérer comme un mur quand on conduit une automobile sur une voie à bande blanche continue ; on ne doit plus l'apprendre ça vu comment mes congénères bafouent ce signe routier.

Bande à Bonnot, Jules de son petit nom, il y aurait des romans à écrire, des films à réaliser ! Ouf, c'est déjà fait par des bien meilleurs que mézigues.

Bande passante, assez récent ça et je n'ai pas intérêt à trop traîner sur des vidéos internétiques si je ne veux pas que la mienne vire au cramoisi.

Bande annonce, un petit bout de film qui doit nous inciter à avoir envie de se faire la toile en entier, ça ne marche pas à tous les coups, c'est même parfois un bel épouvantail qui permet de rater un super-navet.

Bande originale, encore pour le cinoche ; ça ne doit pas être facile de créer de la musique sur des images, une histoire. Quand j'entends la musique d'un film qui m'a plu, je revois aussitôt les images, c'est évocateur la musique.

C'est fou ce qu'il y a comme bandes. Ah oui ! Les bandes de jeunes aussi. Du temps de mon grand-père les apaches, de mon oncle les zazous-zazou-zé, de mon père les blousons noirs. Maintenant, c'est moins simple il y en a des tas en fonction de tas de critères mal définis vu du fin fond de ma tranquille cambrousse.

Et la plus belle, la plus forte, la plus grande, la plus mieux bien, la bande dessinée ! BD ou bien bédé, peu importe quel bonheur que ces livres-ci. Parce que ce sont des livres à part entière pour moi.

Je passe sur les comics que je n'ai jamais apprécié. Tous ces héros bariolés, le bien contre le mal, du dessin au kilomètre sur du méchant papier mal imprimé, jamais pu m'y faire.

J'ai commencé avec de la niaiserie à l'état pur dans l'enfance. Avec quelques sous alloués chaque semaine, j'allais acheter Lisette, un truc de fille qui me barbait à moitié mais c'était ça ou rien. Il n'y avait pas grand chose là-dedans mais quand même une histoire d'une page sur des jumelles qui faisaient des tas de conneries, je m'y retrouvais un peu ; je piquais le journal de Mickey ou pire, Pif le chien à mon frère de quatre ans mon cadet mais bof, là non plus pas grand-chose d'épastrouillant.

La révolution fut la sortie d'Astérix le gaulois. Le jeu paternel consistait à n'acheter qu'un exemplaire pour toute la famille, trois foyers quand même, donc on se battait. On usait de ruses abominables pour s'approprier le truc et on racontait nos turpitudes lors de grands repas tant hilarants qu'animés. Les grands se marraient à des gags que je n'avais pas capté et moi il me suffisait de voir les romains se prendre des mornifles colossales pour m'éclater. Comme môme, ça m'a vachement botté Astérix, maintenant je suis moins enthousiaste mais c'est la bédé qui m'a ouvert la voie, je lui en garde une manière de reconnaissance.

Selon ma grand-mère, la bédé était un machin vulgaire et sans intérêt, elle tordait un peu le nez face à son époux et ses deux garçons qui se gondolaient à qui mieux mieux, moi dans ces cas-là je trouvais le moyen de me faire un peu oublier pour ne pas encourir un "au lit" non négociable. Un jour, j'eus l'idée de lui descendre du grenier son exemplaire des aventures de Bécassine, de lui ouvrir le livre sous son nez "tordu" et de lui prouver qu'elle aussi avait lu des bédés. La tronche de ladite grand-mère, j'me marre encore quand j'y pense !

La ligne claire évidemment, les grands fondamentaux que sont Gaston ou Spirou, j'adore et m'y replonge de temps en temps. Ah non, pas Tintin ! Je déteste tout le monde là-dedans y compris l'auteur sauf un peu Haddock grâce à son ivrognerie et ses jurons imagés.

Les grandes sagas qui finissent par s'étirer tant qu'on doit relire depuis le début à chaque nouvel épisode, des trucs épiques, du roman noir, du policier, de l'espionnage, du délire historico-science fictionnesque, des illustrations historiques aussi ou de livres considérables, Tardi est un maître dans le genre à mon avis. Et puis la ligne, non justement pas de ligne, ou alors ça dépend des dessins comme chez Pratt. J'ouvre un Corto et j'suis partie, c'est une came radicale. Et Bilal , Ah Bilal !  

Ou encore un chef-d'œuvre : Maus d'Art Spiegelman. Je n'ai pas de mot à mettre sur cet ouvrage, faut l'ouvrir et se laisser happer, se plonger dans l'horreur, les horreurs et les bassesses et les…… Oh mais ouvrez, lisez si ce n'est déjà fait !

Beaucoup de styles différents que j'aime également mais impossible de faire une liste de toutes les familles qui se sont créées autour de ce huitième art, c'est si foisonnant. 

La bande dessinée a évolué d'une façon extraordinaire, il y en a pour tous les goûts dans tous les genres et j'aimerais bien un jour aller à Angoulême au festival. Ça doit être quelque chose de l'ordre du tourbillon sans fin pour un amateur de ces genres littéraires et peut-être bien qu'on rentre ruiné avec de la lecture pour des années.

Ouais j'aimerais bien…

28 janvier 2012